La Marmotte Granfondo 2019 : concentré de légende du Tour
D’une vie d’amoureux du défi sportif, il y a toujours quelques épreuves mythiques auxquelles on souhaite participer et inscrire son nom comme Finisher. La Marmotte Granfondo fait partie de celle-ci.
Un parcours effrayant de 175km et 5000m de dénivelé positif aux noms de légendes : Glandon, Télégraphe, Galibier, Alpe d’Huez.
Un défi qui ne me serait pas venu à l’idée il y a encore 5 ans. Mais l’expérience et l’amélioration de mon niveau me permettent aujourd’hui d’être légitime pour ce genre de défi et de ne pas en avoir peur.
Cols des Alpes : émotion et souvenirs
Plus qu’un défi sportif c’est surtout beaucoup d’émotion et de très bons souvenirs. Émotion car ces cols du Tour de France ont fait vibrer le gamin devant sa télé comme par exemple lors de la victoire de Lucho Herrera en 1984 à l’Alpe d’Huez. Les cols et les Colombiens, c’est vraiment d’où vient cette fascination pour le Tour.
Souvenirs aussi. D’abord, le col du Glandon est le premier grand col des Alpes que nous avons grimpé avec le frangin en 1991, j’avais alors 15 ans et lui 17. Nous avions ensuite enchaîné 2 grimpées de l’Alpe d’Huez durant cette semaine de vacances.
Ensuite, un peu plus tard, nous sommes revenus en 2006 avec le frangin défier le col du Galibier depuis St-Michel-de-Maurienne. Un enchaînement vertigineux de 2 cols, 35km dont 30 d’ascension. Je n’ai jamais retrouvé plus difficile.
Puis, il y a forcément le fameux rendez-vous annuel des Angevins à la montagne. Défier chaque année un col mythique du Tour : Aubisque, Ventoux, Galibier, Iseran que de grands souvenirs, de bons fou-rires et de superbes moments partagés.
Plus récemment, avec l’accélération des défis, j’ai remonté 2 fois l’Alpe d’Huez, avec la troupe des Routes du Beaujolais en 2016 et lors du triathlon de l’Alpe d’Huez en 2015.
Clairement, je ne me lasse pas de ces cols, ils sont beaux, ils sont exigeants, mais je les aime !
Présentation de la Marmotte Granfondo 2019
Revenons au sujet du jour, la Marmotte Granfondo Alpes 2019 (la version Pyrénées existe également). Avant l’arrivée de l’Etape du Tour, cette cyclo-sportive était LA référence des épreuves cyclo amateurs de montagne. Depuis, elle garde son intérêt mais sans doute moins portée commercialement, elle n’est plus la plus fréquentée. 7500 participants pendant que l’EDT affiche 15 000 inscriptions. C’est la force du tour de France (et du marketing ASO) qui touche le monde entier.
Entrée, 2 plats, fromage, dessert, café, pousse-café, c’est un peu le menu du jour.
Voici les pedigrees des cols à affronter :
- Glandon : 21km à 5,5% de moyenne
- Télégraphe : 12km à 7% de moyenne
- Galibier : 18km à 7% de moyenne
- Alpe d’Huez : 13km à 8% de moyenne
Si on fait le total, c’est donc 62 km d’ascension sur les 175km du parcours entre Bourg d’Oisans et l’Alpe d’Huez. Une boucle qui nous fait naviguer entre la vallée de l’Oisans et la vallée de la Maurienne.
Un enchaînement montée-descente avec 2 phases de repos : entre le bas du col du Glandon (St Etienne de Cuines) et le pied du Galibier (St Michel de Maurienne), l’autre entre le sommet du Lautaret et le pied de l’Alpe d’Huez.
Marmotte Granfondo 2019 : avant-course
Dimanche, le départ est tôt. Bourg d’Oisans se trouve à 2h15 de route de la maison, j’ai donc loué un petit appartement à l’Alpe d’Huez. Dès le samedi je peux ainsi profiter de l’ambiance et me préparer tranquillement.
7474 sera mon numéro de dossard, 2 fois l’année de naissance du frangin c’est déjà un bon signe.
2 petits goodies en guise de cadeau : une casquette « Ride the legend », un slogan qui parle de lui-même, et une paire de chaussette La Marmotte Granfondo.
Une petite ballade au village des exposants, un bon repas et un gros dodo car le réveil sera matinal.
Dimanche 7 juillet 2019, réveil à 5h30, nous sommes attendus dans les SAS de départ avant 7h à Bourg d’Oisans. Le petit-déjeuner est habituel : gâteau énergétique, céréales, banane. Je suis prêt pour défier ces grands noms.
Le départ de la course étant fixé pour mon SAS à 7h50, l’attente est forcément un peu longue. Le temps est doux, pas de pluie ou d’anecdotiques gouttes, mais couvert pour le moment. Si on peut éviter pluie et chaleur, on ne s’en plaindra pas.
Marmotte Granfondo 2019 : la course
7h45, une moto de l’organisation nous guide jusqu’à la ligne de départ. 7h50 c’est parti pour une longue et dure journée de vélo.
J’ai retenu la leçon de la Granfondo les 3 Ballons. Je vais essayer de trouver des groupes qui n’emballent pas à plus de 40km/h.
Nous avons une longue portion de plat légèrement descendante à parcourir jusqu’à Allemont. Le départ n’est pas trop nerveux, ça roule mais plutôt raisonnablement. Le compteur indique entre 37 et 40km/h, cela me va parfaitement, à l’abri dans les roues.
Passage dans Allemont, juste le temps de jeter un coup d’oeil vers le camping où nous avions séjourné en 1991. Nous montons vers le barrage pour nous diriger ensuite vers les premières pentes du col du Glandon.
Aujourd’hui c’est avant tout gestion, donc il va falloir passer ce 1er col à l’économie.
Col du Glandon
Je n’avais pas souvenir précis des premières pentes. Le début du col est plutôt pentu. Les pancartes kilométriques indiquent des pourcentages entre 7 et 10,5%. Jusqu’au Rivier d’Allemont, ça grimpe plutôt, 7km à 7% de moyenne selon Strava.
Je gère bien, coup de pédale souple, sans chercher à faire une bonne montée, juste ce qu’il faut pour en garder sous la pédale. Je joue même contre nature en jouant du petit plateau (30 dents) dans les gros pourcentages. Il est vrai que je me sens plus à l’aise en tirant plus gros qu’en moulinant. Mais sur un long effort, ce n’est pas une bonne stratégie.
Il y a tout de même un élément qui me perturbe, je joue au chat et à la souris avec mon ischio-jambier gauche depuis pal mal de temps et ça reprend dans cette première montée. C’est lorsque j’appuie plus fort, et je suis en permanence dans le doute de savoir si ça va lâcher ou non.
Au Rivier d’Allemont, nous basculons dans ce fameux enchaînement de S pour repartir ensuite sur la 2ème partie du col, beaucoup moins pentue elle, 13km à 5,5% de moyenne.
Cette 2ème partie de l’ascension est assez belle au milieu des montagnes, on apprécie le décor. Ça y est, altitude 1924m, nous sommes arrivés au sommet du 1er col de la journée où nous attend le 1er gros ravitaillement. On connaît la chanson, que du classique : pâtes de fruit, Madeleine, fruits secs, oranges, bananes, barres de céréales, etc. C’est un peu l’embouteillage mais globalement on n’arrive à se ravitailler. Ne pas oublier de faire le plein des gourdes avant de poursuivre sa route.
C’est parti pour la descente, en espérant pouvoir m’amuser un peu, même si ce n’est pas toujours facile sur une cyclo-sportive compte tenu du nombre de participants.
Le début de la descente est technique mais le revêtement est bon, c’est cool, je suis dans mon élément, je me faufile entre les concurrents, sans pour autant faire peur ou faire n’importe quoi.
Quelques passages me rappellent des souvenirs, une interview pour Antenne2 (oui les jeunes avant France2 c’était ainsi) de Richard Diot lors du tour 1990 et la découverte de la manipulation des images par les médias lorsque nous avions vu le montage le soir au journal du Tour.
Plus loin un petit enchaînement droite-gauche où nous étions placés lorsque nous étions venus pour la 1ere fois sur le Tour dans le col du Glandon lors du Tour 19?? (j’ai la mémoire qui flanche…).
On poursuit la route vers Saint-Etienne-de-Cuines, pied du col du Glandon. Il faudra ensuite parcourir un bon segment de la vallée de la Maurienne. 24km pour rejoindre Saint-Michel-de-Maurienne, le début des choses sérieuses avec l’effrayant enchaînement Télégraphe-Galibier.
Les groupes dans lesquels je me trouve semblent conscients des difficultés à venir, le rythme est bon mais modéré dans la vallée (30-32km/h).
Enchaînement Télégraphe-Galibier
Pause technique au bas du col et c’est parti pour ce qui va décider de la fin de l’aventure. Si en haut du Galibier je suis cuit, les 50 derniers kilomètres seront un calvaire.
Cette ascension, malheureusement, je la connais bien. Malheureusement, car lorsque vous la gravissez une 1ère fois, vous êtes très heureux mais vous vous dites, plus jamais. Le slogan du jour ce sera plutôt : jamais 2 sans 3, puisque cela sera la 3ème fois que je monte le Galibier par ce versant après 2006 et 2007, comme expliqué plus haut.
Col du Télégraphe
On attaque par le col du Télégraphe. Il correspond à ce que j’aime, une montée régulière, avec certes des bons pourcentages (7-8%) mais sans trop d’à-coups. Toujours la même discipline, monter le plus possible à l’économie pour garder un maximum de fraîcheur.
Pour cela, mouliner et encore mouliner, quand bien même ce n’est pas mon style.
Pour l’instant, comme dans la première ascension, je suis très peu doublé, c’est plutôt moi qui dépasse des vélos. C’est donc que mon ascension est correcte.
Passage en haut du col du Télégraphe en 54min10sec, ce qui me permet de constater au passage le gap avec mes précédentes ascensions. En 2007, j’avais gravi ce col en 59min30s, c’est donc plus de 5 minutes de moins alors que je ne suis pas sur une montée sèche comme lors de ma précédente tentative.
Remplissage des bidons et je bascule pour la courte descente qui mène à Valloire, charmante station de ski de la Maurienne. A partir de ce point commence l’ascension du col du Galibier, 18km à 7% de moyenne.
Col du Galibier
Un peu plus d’1km d’échauffement et nous pouvons profiter du ravitaillement à la sortie de Valloire.
Encore une fois, il faut se remplir pour retarder le phénomène de fatigue et tenir la distance. Nous allons partir dans un très beau décor qui va nous mener d’abord à Plan Lachat, un premier tronçon plutôt simple à négocier. Ensuite, ce sera 8km d’enfer pour basculer en haut du Galibier avec les contraintes de l’altitude au-dessus de 2000m.
Sur les 4 premiers kilomètres, nous avons la chance d’avoir du vent dans le dos. C’est plutôt appréciable, et inquiétant à la fois. Je me dis que lorsque nous allons virer à 180° sur notre droite à Plan Lachat, nous risquons de retrouver ce vent pleine face.
Justement Plan Lachat se présente, on reprend son souffle, on ralentit un peu pour préparer le festin qui nous attend.
Plan Lachat et les derniers kilomètres du Galibier
Virage à droite, et c’est parti ! Jusqu’en haut, à part un court kilomètre, ce seront des pourcentages oscillant entre 8 et 9,5% et même un bon passage à 11% dans le dernier kilomètre.
Bingo, vent de face ! Comme si les pourcentages n’étaient pas suffisants. Heureusement, cela ne dure pas trop longtemps. La fatigue commence à se faire sentir, mais le contraire serait surprenant, nous avons maintenant dépassé les 2 heures d’ascension. Le sommet se dévoile visuellement mais il faut encore le mériter. Le mode gestion, je pédale souple et je mouline n’est plus d’actualité. Maintenant on démarre le vrai combat.
J’ai parfois une drôle de sensation : j’ai envie de dormir, je rêverai de m’arrêter et de faire une sieste de 20 minutes. Manque de sommeil ou effet de la fatigue, ce sentiment est étrange.
Je pense que ces derniers kilomètres du Galibier sont mes pires souvenirs de grimpeur. Que ce soit en 2006 ou en 2007, que ce fût dur de grimper ces dernières pentes.
Passage proche du tunnel, il reste donc ce dernier kilomètre ultra compliqué à avaler. Je ne suis pas au bout du rouleau, fort heureusement car il y aura encore l’Alpe d’Huez pour le dessert. Finalement, ce dernier kilomètre je le négocie pas trop mal, je limite la casse. Voilà, ma 3ème ascension du Galibier est bouclée !
2h36min c’est aussi le moment de se rendre compte des paliers franchis. 2h57 en 2006, 2h51 en 2007, 2h36 en 2019, la progression est nette et pourtant ce n’était pas en montée sèche cette fois-ci. Même si nous avons bénéficié d’un vent favorable pour rejoindre Plan Lachat, cela ne peut pas expliquer les 15 minutes de mieux.
Petit ravitaillement rapide en haut du Galibier et quelques photos souvenirs. Nous sommes à 2 650m d’altitude, ce n’est pas judicieux de rester trop longtemps.
Retour vers la vallée de l’Oisans : ça souffle !
Deuxième longue descente de la journée pour se faire plaisir et rejoindre la vallée de l’Oisans. Une descente qui ne va finalement pas du tout être une partie de plaisir.
Dès les premiers virages du Galibier, nous sommes secoués par un vent assez violent. Dans un virage sur la gauche, tel un véliplanchiste, je suis projeté dans la pente comme une feuille dans le vent, il vaut mieux être un peu casse-coup !
Fin de la première partie de la descente avec le passage au col du Lautaret, virage à droite et nous prenons maintenant ce long faux plat descendant qu’est la descente du col du Lautaret.
Le vent souffle dans les oreilles, on prend plein la g… pour pas un rond, l’horreur. Une descente qui va faire mal pour la dernière montée de l’Alpe d’Huez. En guise de repos et de plaisir, c’est lutte contre le vent de face.
J’ai beau faire le maximum pour m’abriter dans les roues, ce n’est pas de tout repos.
Passage au barrage du lac du Chambon. On profite une dernière fois de la vue, une ou deux photos prises du vélo et on bascule vers la vallée. Cette fois, nous sommes enfin à l’abri, on profite de la descente.
Retour dans la vallée pour cette longue ligne droite qui mène à Bourg d’Oisans et le retour du vent de face. On prend son mal en patience, et on tente d’économiser un maximum d’énergie pour la montée finale.
Bourg d’Oisans, virage à droite, arrêt au stand, ultime ravitaillement. On n’espère pas vraiment de miracle, je sais à peu près à quel sauce je serai mangé.
Pour l’instant, je ne suis pas cuit tel que j’ai pu l’être à 50km de l’arrivée lors de la Granfondo Les 3 Ballons. Mais je pense que ça coincera à un moment ou l’autre dans l’Alpe d’Huez. L’idée est de retarder au maximum l’échéance.
Allez courage, 21 virages et la Marmotte Granfondo 2019 sera inscrite au palmarès !
21 virages de l’Alpe d’Huez
L’Alpe, je connais bien, ce sera ma 5ème montée. Dans un premier temps, il faut se farcir les 2,5km qui mènent à La Garde. Ce premier tronçon est le plus redoutable de l’Alpe, près de 10% de moyenne, aucun répit, à part dans les virages qui ont la particularité d’être plats.
Je monte pas trop mal, environ 9,5km/h, au bout de 160 bornes, ce n’est pas si mal. Passé La Garde, si la forme n’est encore pas trop mauvaise, la route étant moins pentue, il est possible d’accélérer un peu.
Cela se vérifie au début et puis petit à petit, on compte de plus en plus le numéro des virages qui défilent devant nos yeux. Je ne me souviens plus exactement mais aux alentours du virage n°8 ou n°6, à environ 5km de l’arrivée, je sens bien cette fois que ça coince je suis dans le dur.
Un indicateur incontestable : cette fois, les concurrents qui me dépassent sont plus nombreux que les concurrents que je dépasse.
Il aura manqué 5km, mais c’est déjà pas si mal. Je pense que la descente vent de face a coûté très cher niveau fraîcheur. Malgré tout, ce n’est pas si mal comme gestion de l’effort, d’autant que je ne suis pas non plus un habitué des grandes sorties.
La récompense est enfin là, virage n°1, les derniers hectomètres dans la station de l’Alpe d’Huez, plus cools et enfin la ligne d’arrivée !
Et voilà, la petite médaille du finisher de la Marmotte Granfondo 2019 : Yes I can ! 7h52min d’effort à mon compteur de vélo, 8h35 si l’on ajoute les arrêts ravitaillement. Un régal des yeux, un kiff total au milieu de ces plus beaux cols de légende, et un défi personnel de plus !
Marmotte Granfondo Alpes 2019 :
résultats et classements
Pour l’anecdote, les classements de l’épreuve.
Temps scratch : 7h57min (174km – D+5000m), 7h52min (compteur vélo) et 8h35 pour le périple complet.
Vainqueur : 5h35min, Dernier : 12h51min
Classement scratch : 1206ème sur 5508 finishers
Classement catégorie (40-49 balais) : 370ème sur 1774 finishers
Toutes les photos de l’artiste en action
Marmotte Granfondo 2019 : bilan, réactions, vécu
Dur, c’est inutile de le préciser. Je comprends pourquoi j’ai mis autant d’années avant d’oser affronter ce type de cyclo-sportive. Il faut quand même un bon niveau pour avaler 3 cols de cette dimension dans une même journée.
Beaucoup moins d’aventuriers que sur l’Etape du Tour 2018, et donc également beaucoup moins de dégâts parmi les concurrents. Même en redescendant l’Alpe d’Huez après 18h soit près de 2h après mon arrivée, ils ne sont pas si nombreux arrêtés ou marchant à côté du vélo.
D’ailleurs, 12h51min pour le dernier, je trouve que c’est plutôt honorable comme performance.
Et puis ce genre d’épreuve, ça t’apprend l’humilité : 14 femmes sont devant moi au classement, ça pédale fort également chez les filles !
Côté sécurité, Pierre m’avait inquiété en me dressant le tableau d’une épreuve rendue très dangereuse par le comportement de quelques-uns. J’ai été rassuré, au contraire, plutôt tous prudents notamment dans les descentes.
Côté organisation, rien de particulier à signaler, du classique et de l’efficace. Seul bémol, pour une telle somme d’engagement (110€), on aurait espéré mieux pour la dotation. Un beau maillot de la Marmotte, cela aurait été apprécié, il y en a qui le font et pour moins cher !
Pour la fin, je garde la case plaisir, quel bonheur toujours renouvelé de se battre contre soi-même au cœur de la légende des cols mythiques du Tour de France ! Ouais, on aime ça !
Prochain rendez-vous
Cap sur la rentrée avec le retour en force des triathlons. Premier rendez-vous le samedi 24 Août pour le triathlon du Mont Blanc dans un format classique M. En attendant, pastéis de Nata (ou Bélem) et super Bock au Portugal !