Cyclosportive La Vache qui rit – 156km – D+2375m

Il est des rendez-vous que l’on ne choisit pas forcément pour une raison sportive mais pour d’autres raisons improbables.

La Vache qui rit, que l’on en ait mangé ou pas dans son enfance, c’est tout de même une marque légendaire et intergénérationnelle qui fait partie de votre histoire et de votre culture.

Alors, lorsque j’ai découvert l’existence d’une cyclosportive organisée à sa gloire et qu’en plus un maillot à son effigie était offert à tous les participants, il ne m’en a pas fallu plus pour m’inscrire. Et pour ne pas bouder mon plaisir, cela va me permettre de découvrir les routes du Jura, un département dans lequel je n’ai jamais eu l’occasion de faire du vélo.

Pour continuer sur ma lancée de 2023, j’avais décidé cette année de programmer de nouveau 1 ou 2 cyclosportives. Pour la première, ce sera moins difficile qu’en 2023. L’année dernière, la Corima Drôme provençale arrivait très tôt, dès mars. Pas encore sorti de l’hiver, il n’est pas évident d’arriver dans un bon état de forme.

Cette année, c’est beaucoup plus conforme à la courbe de montée en forme. En règle générale, les bonnes sensations reviennent à partir de la mi-mai, ce rendez-vous de fin mai arrive à point.

Dimanche 26 mai, réveil aux aurores et départ à 5h25 pour Lons-le-Saunier à seulement 1h30 de la maison. La météo est très mitigé, normalement nous devrions échapper à la pluie mais rien n’est totalement certain.

Départ du grand parcours auquel je participe à 8h. Je serai sur place entre 45min et 1h avant ce qui me permet de ne pas me bousculer.

En arrivant sur place, la première formalité est de récupérer sa plaque de cadre et ce fameux maillot collector. Tous les participants ont pour obligation de le porter. Il y a quelques cyclosportives en France qui fonctionnent sur ce principe. Au moins, on ne passera pas inaperçu sur les routes du Jura.

Première petite désillusion de retour à la voiture. Je crois que Ekoï le fournisseur officiel du maillot m’a induit en erreur avec son tableau des tailles. D’après celui-ci, ma taille était S. Bon ça ira pour aujourd’hui mais franchement il est vraiment trop « fit ». Je ne vais pas pouvoir le porter à l’avenir. Pas grave je suis condamné à revenir l’an prochain pour avoir un maillot à ma taille !

Vers 7h30 je m’installe dans l’aire de départ pour éviter d’être trop loin. C’est toujours mieux pour pouvoir accrocher les bons groupes dès le départ. Mais il faudra attendre le haut de la première côte de 2.2km à 7.5%. Une première sélection devrait se faire.

Cyclosportive La Vache qui rit – L »épreuve

Comme à l’accoutumé sur les cyclosportives, ça part très fort. C’est très nerveux, ceux qui sont arrivés trop tard dans le SAS de départ, remontent comme des flèches. Les premiers kilomètres c’est vigilance et mains sur les cocottes de freins.

Comme prévu, la côte de Biolay dès le 5ème kilomètre vient calmer toute cette nervosité. Un exercice difficile pour une mise en jambes, car la pente est raide.

Puis ce sont des enchaînements vallonnés sans véritable difficultés notoires jusqu’au 50ème kilomètre. Un nouveau col de 5.6km et 5.1% de moyenne, le genre de bosses que l’on connaît bien dans le Beaujolais. Et bizarrement, la plus longue bosse du jour puisque ce sont essentiellement des côtes de 2-3km qu’il faut franchir.

Je suis maintenant bien installé dans un groupe qui roule bien et qui m’oblige à me faire un peu mal aux jambes. Mais je ne pense pas être en surrégime. Au 75ème, une énième bosse de 3km à 6% de moyenne provoque un bel éclatement du groupe de 30-40 coureurs. J’arrive à m’accrocher à la tête du groupe et nous nous retrouvons plus que 15-20.

Il ne faut pas non plus croire, je ne fais pas le malin à l’avant. Pour l’instant je reste bien au chaud. Je n’ai pas le niveau des cyclistes amateurs, je dois rester à ma place.

Tout se passe bien jusqu’au 92ème kilomètre. Jusqu’ici tous les dangers avaient parfaitement indiqués par l’organisation. Mais je ne sais pas pourquoi, dans un virage en descente pas mal de graviers non annoncés. Ceux à l’avant du groupe alertent, mais je ne freine pas fort de suite, minimisant l’alerte.

Sauf que lorsque j’arrive dans le virage, je n’ai pas assez ralenti. Continuer de freiner mais je vais chuter ? Ou lâcher les freins et tourner comme je peux où je peux ? C’est forcément la 2ème option que je prends.

Mais à l’extérieur, de grosses pierres tranchantes et lorsque je roule dessus j’ai quand même un gros moment de doute. La sanction est d’ailleurs immédiate, 30m plus loin je suis sur la jante avant. J’évite de justesse la chute dans le virage suivant.

Malheureusement, je dois laisser filer le groupe dans lequel je me trouvais si bien.

7 minutes pour changer la chambre à air et repartir. Pas très efficace diront certains mais plutôt rapide pour moi qui ne suis pas hyper à l’aise dans cet exercice.

Je repars et j’essaie de trouver de nouveaux compagnons de fortune. Ce que j’arrive à faire. Pas de bol, alors que ça repartait bien, je suis alerté par ma roue avant qui me donne l’impression de ne tourner pas rond. Pour ne pas me faire plus peur, je laisse filer ce nouveau groupe. Je m’arrête le long de la route pour une nouvelle vérification. Je repositionne ma roue et enfin ça semble aller.

Mais là, ça ne va plus se dérouler de la même manière. Les groupes se font rares et nous roulons à 2-3. Donc forcément tu participes à l’effort collectif et du coup, ça tape dans les réserves.

Si bien, que cela va tenir jusqu’au km140, et à 15km de l’arrivée, je suis cramé et je regagne l’arrivée avec les moyens du bord.

Fort heureusement pour moi ces 15km ne sont pas difficiles, un mix de descente et 10km sur le plat pour finir.

Retour à Lons-le-Saunier après cette balade de 156km et 2375m de D+.

Cyclosportive La Vache qui rit – 156km – D+2600m : résultats et classements

Temps scratch : 4h50min26sec, 4h43min27sec en roulage réel en tenant compte de la crevaison (33.1km/h, +43min15sec du vainqueur). Résultats complets ici

Classement Scratch : 201ème / 1101

Classement catégorie – H3 : 39ème / 246

Bilan Cyclosportive La Vache qui rit 2024

Une belle épreuve bien organisée, le charme du maillot La Vache qui rit, une épreuve dans l’esprit de l’Ardéchoise mais avec un caractère plus sportif et moins festif.

Un beau parcours même si cela manque un peu de points de vue. Peut-être qu’un tracé du côté des lacs du Jura et des stations de ski favoriserait la vue des paysages mais le parcours serait alors beaucoup plus sélectif.

Sur le plan sportif, malgré 15km dans le dur à la fin et une crevaison, une joli moyenne kilométrique, certes facilitée par les effets de groupes.

Je vais revenir c’est sûr car je me suis trompé de taille de maillot. Donc rendez-vous bientôt !

Rendez-vous dans 15 jours (c’était ce WE) du côté du mont chauve, j’ai nommé le Mont Ventoux. Seconde cyclosportive de l’année, plus corsée, 118km et D+3400m.