Corima Drôme provençale : cyclo de printemps
Ce week-end c’était cyclosportive avec la Corima Drôme provençale.
Présentation
Comme annoncé dans la présentation de mon programme de la saison 2023, que je viens tout juste de mettre à jour, j’ai volontairement reprogrammé quelques cyclos cette année. A cela 2 raisons, d’abord car le vélo c’est ce qui me plaît par-dessus tout. Secundo, c’est un effort moins solitaire qu’un parcours vélo en triathlon, ça permet donc de se tester sur des allures plus soutenues.
Le temps passe vite, mes dernières cyclos remontent à 2019 lors de la Granfondo Les 3 ballons et de la Marmotte Granfondo. Deux cyclos un gros ton au-dessus du programme du jour.
Rendez-vous donc pris ce Dimanche 25 mars à Montélimar au pays du nougat. Au programme, une boucle de 146km dans la Drôme provençale et quelques 2000m de dénivelé positif.
Nico m’ayant abandonné au dernier moment en raison d’un météo hasardeuse à tendance négative, c’est donc seul que je pars dès 5h45.
Arrivé sur place à 8h pour un départ à 9h30, idéal pour se préparer tranquillement.
Première étape, récupérer son dossard et sa plaque de cadre. Niveau organisation, ça respire le professionnalisme. 12ème édition, les choses semblent bien rodées. Une plaque de cadre, un dossard avec 3 coupons détachables (1 pour le cadeau, 1 pour la tombola, 1 pour le repas). Une formalité réglée en 5 minutes.
Retour à la voiture pour préparer le bolide et finir de se mettre en tenue. 9h je m’installe dans le sas de départ. Je choisis le SAS <32km/h, même si c’est sans doute un peu trop rapide. Quand il y a foule, il vaut mieux se faire dépasser que d’avoir à se frayer un chemin pour doubler.
Nous sommes 2 400 engagés sur l’ensemble des 4 parcours du Dimanche (de 56 à 146km) et des 2 formats gravel du samedi. 2 formules : cyclosportive ou randonnée. La première pour moi, histoire d’en chier un peu.
Le parrain de l’édition est un cycliste professionnel en activité : Victor Lafay. Il va faire le même parcours, ce sera donc intéressant de voir les temps à l’arrivée.
Corima Drôme provençale : la cyclo
9h30 nous voilà partis pour une grande ballade. Le temps est incertain avec quelques gouttes. Mais, nous sommes pour le moment bien loin du scénario catastrophe annoncé, avec pluie et vent fort. Ceci dit, comme à l’habitude, je suis entouré de golgoths, tous déjà équipés du cuissard court et d’un maillot mi-saison. Je suis le seul couillon avec un cuissard long et une veste d’hiver :-). Mais j’assume, je préfère assurer et ne pas avoir froid pendant le parcours.
Regoûter à ces sensations d’aspiration du peloton. Ecouter la symphonie des bruits mécaniques en tous genres. Enfin, être en vigilance constante pour éviter les chutes. J’ai déjà une certaine expérience de ces événements. Je ne suis plus impressionné, il faut juste rester les mains toujours proches des cocottes de freins pour anticiper les ralentissements, les écarts de trajectoire de coureurs devant, bref les aléas.
A peine le départ effectif donné à la sortie de Montélimar, une première bosse nous cueille à froid. Comme c’est souvent le cas, certains sont déjà plantés dans la bosse. Je commence une petite remontée à la recherche de groupes de mon niveau qui pourraient se former.
C’est souvent le jeu dans les premiers kilomètres avant que les positions se fixent plus nettement. Même si ça roule plutôt fort, je parviens tout de même à combler les trous lorsqu’il s’agit de faire la jonction avec un groupe devant. Et ceci, sans que ça tire dans les jambes. Donc pour l’instant tout roule. Mais pas question de faire du zèle, hein, c’est encore qu’une sortie post-hiver, les jambes ne sont pas encore là. Je suis plutôt en mode suiveur.
Le profil est plutôt grimpant jusqu’au 75-80ème km puis les choses doivent se simplifier. Malgré tout, ça roule fort car après 2h de course nous avons déjà parcouru près de 60km. Un premier passage sympathique pour les yeux au KM56 en haut du col de Vesc.
Pour l’instant l’heure est à l’économie, d’autant qu’au 45ème kilomètre, j’avais déjà l’impression d’avoir beaucoup roulé alors que ce n’était que le 1er tiers de course. Pas question de faire le mariole dans les groupes et de venir jouer les gros bras en prenant des relais.
La stratégie est simple, s’accrocher dans les bosses et sur le plat rester au chaud. Les côtes sont plutôt douces, plutôt celles que je passe bien, j’utilise très peu le 40 dents, je reste sur le grand plateau sur ce début de parcours.
Passé le col de Vesc, il reste seulement 3 cols à passer sur le reste des 85km du parcours, soit 11km d’ascension. Mais d’un autre côté, les 3 bosses avec les pourcentages les plus importants même si on dépasse timidement les 6%.
Je n’oublie pas de m’alimenter régulièrement car si je veux rester dans le groupe dans lequel je suis actuellement, il faut de l’énergie et ne pas compter sur un arrêt aux ravitaillements ! Pour le point nutrition, j’ai 2 bidons de boisson énergétique, 2 barres, 2 gels. A l’arrivée, il me restera 1 gel, tout le reste ayant été consommé.
Dans les descentes, je peux jouer un peu à l’équilibriste, ce n’est pas très pentu, mais un peu technique et la chaussée est humide. Les gars sont donc très prudents, un peu plus que moi. Mais le but est plus de s’amuser, je n’ai aucune intérêt à m’isoler, il n’y aurait pas meilleur stratégie pour se cramer.
Et puis comme je sens les jambes plutôt bonnes, je vais commencer à m’oser à quelques prises de relais. Dans les 2 bosses suivantes, l’une à 70km de l’arrivée, l’autre à 60km de l’arrivée, je m’aperçois même que je suis plutôt dans ceux qui montent bien dans le groupe, nous sommes à chaque fois les 3-4 mêmes à s’échapper. Tout le monde recolle à la faveur de la descente.
Maintenant que je sais qu’il ne reste plus qu’une bosse, je vais me lâcher un peu plus et prendre un peu plus de relais. Rassurez-vous, je ne suis pas non plus le gros rouleur, c’est juste que j’emmène la troupe sur quelques centaines de mètres.
A 35km de l’arrivée se profile la dernière bosse de 3km. Et là, j’avoue c’est le moment du parcours où je vais devoir lutter. Tout simplement car si je souhaite rester avec les meilleurs du groupe, il faut franchir le col devant. Ces 3km, je vais les faire à l’énergie, je ne suis pas cuit mais ça commence à tirer sévère dans les guiboles.
Mais j’ai cette carotte en tête donc je m’accroche. Et j’arrive bien en haut dans les bonnes roues et je bascule avec la tête de groupe. Je ne sais pas si cette fois ça recollera de l’arrière car je pense que cette ultime bosse a fait des dégâts. Nous sommes plus qu’une quinzaine en haut du col sur 40/50 je pense.
Dans les 30 derniers kilomètres, compte tenu du profil ça roule encore fort. Je reprends encore quelques relais, histoire de donner les dernières gouttes de carburant restantes.
Si bien, que quand la meute s’agite dans le dernier kilomètre, perso je n’ai plus le jus, je les laisse se faire plaisir et je finis en queue de groupe.
Voilà une belle balade dominicale qui s’achève, nous avons finalement échappé aux mauvaises conditions météorologiques.
Il reste l’instant plaisir de la journée. D’abord le repas du guerrier…
Après un tel effort, quel réconfort ! Très bon plateau repas.
Puis, je ne peux pas quitter Montélimar sans aller chercher quelques nougats. Ca tombe bien, il y a justement une boutique d’un fabricant à deux pas du village des exposants : Le chaudron d’Or.
Un petit tour par le village pour voir les quelques stands (Corima, Look, Gobik, etc.) pour le plaisir des yeux. Je regarde ensuite quelques podiums mais je sens que la cérémonie s’annonce longue, je préfère m’éclipser.
Reste les 2 heures de route retour qui vont se dérouler parfaitement, 15h30 parti et arrivée 17h30 au bercail.
Corima Drôme provençale 2023 – 146KM / D+2000m : résultats et classements
Temps scratch : 4h38min52sec, 4h36min25sec en roulage réel (32.1km/h, +51min19sec du vainqueur). Résultats complets ici
Pour l’anecdote, Victor Lafay a fini avec les 3 premiers mais il n’est pas classé. Visiblement, même à 39km/h de moyenne, ça ne lui suffisait pas, il s’est visiblement entraîné dans les 2 dernières bosses en lâchant ses compagnons de route et en les attendant au sommet. C’est sûr que la dernière bosse à 5% de moyenne à 27.7km/h de moyenne, on comprend mieux la différence avec le monde professionnel.
Classement Scratch : 223ème / 523
Classement catégorie – M4 : 24ème / 55
Bilan Corima Drôme provençale 2023
Toujours à la recherche de nouvelles épreuves, c’était une première ici. Rien à redire sur l’organisation tout est parfaitement rodé.
Sur la partie financière, 56€ avec maillot de l’épreuve en cadeau (Gobik en plus), petit sachet de 200g de nougats de Montélimar et repas, difficile de faire mieux, c’est encore plus fort que l’Ardéchoise !
Très content de ma journée. Je pensais vraiment que c’était trop tôt pour un tel effort, si tôt dans la saison. Au final, ça s’est vraiment déroulé à merveille, avec une bonne énergie tout au long du parcours, que du plaisir, juste une petite lutte dans la dernière bosse.
Certes, j’avais oublié que l’on peut s’économiser davantage qu’en triathlon en profitant des roues. Mais de là à suivre les rythmes soutenus et passer les bosses aussi bien, je ne pensais pas.
Un point technique qui m’interpelle : en vélo j’ai un peu de mal à dépasser des fréquences cardiaques au-delà de 135 puls/min. Et là, j’étais plutôt aux alentours des 145-150 puls/min. N’étant pas certain de la fiabilité de ma montre Garmin, je ne peux le confirmer.
En conclusion, un entrainement parfait pour gagner du temps pour la suite de la saison.
Bravo !! Se faire plaisir c’est le principal et le reste suivra 👍💪😘
Bien joué gone! Une question: au final, avantage ou inconvénient de la faire en solo?
D’un point de vue expérience sportive, c’est toujours un avantage, puisque tu choisis la vitesse en fonction de ton niveau et pas selon un niveau moyen convenant à tous. D’un point de vue expérience tout court, je trouve toujours plus sympa de le faire entre potes, car au final c’est l’aventure le plus sympa, on n’est pas la pour gagner la course, on n’a pas le niveau 😉