Triathlons et Cols Mythiques

Petites et grandes aventures sur les plus beaux triathlons de France et cols mythiques du Tour

Triathlons

12ème triathlon d’Aix-les-Bains – Dimanche 11 septembre 2016 – 2/3

La course

Le départ est donné à 12h15, selon une formule originale, nommée par les organisateurs « Rattrape-moi si tu peux ». Nous sommes donc partis 13 minutes derrière les filles, ce qui correspond à l’écart mesuré sur l’édition 2015 entre le 1er masculin et la 1ère féminine.

1er effort : la natation

Comme annoncé, j’attends donc patiemment le départ de la meute sauvage. Au bout de 40 secondes au chronomètre, je me dis qu’il est temps de m’élancer. Tellement guerrier que j’ai oublié de mettre les lunettes sur les yeux, le temps de les positionner et c’est parti pour un petit bain de 30 minutes ou moins si je suis performant.
Je laisse donc 40 secondes dans la bataille mais je récupère autant de sérénité et évite autant de coups. Les sensations sont donc immédiatement différentes, je suis concentré sur ma natation et non dispersé ou perturbé par ce qui m’entoure.

Je reviens rapidement sur les premiers concurrents mais l’horizon s’est éclairci et je peux me frayer un chemin assez facilement sans perdre de temps. De plus, l’eau du lac est très claire, pas besoin de sortir la tête de l’eau pour repérer les concurrents qui me précèdent.

Sortie natation - triathlon Aix-les-Bains 2016

A part un ou deux coups, rien de désagréable à souligner, j’ai même un concurrent qui s’excuse, du jamais vu !

Bref tout se passe très bien, j’approche la mi-parcours sans encombre. Comme le tracé est un aller/retour, les choses se compliquent temporairement au passage des 2 bouées pour le demi-tour et je retrouve l’espace de 50m la sensation entonnoir, et la forte proximité des autres concurrents.

On perd un peu de temps dans la bataille, on ne nage plus réellement. Fort heureusement, les 2 bouées passées, la dispersion a lieu et je me remets en ordre de marche comme à l’aller. J’ai beaucoup de mal à estimer ma position dans la course, mais à vrai dire, je préfère rester concentré et ne pas me préoccuper de cela. Les conditions sont vraiment très bonnes, je passe un excellent moment, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps en natation.

Sortie de natation, j’abandonne le bonnet de bain fourni par l’organisation mais comme je suis un peu benêt, j’oublie que les lunettes sont dessus. Les lunettes tombent à terre, comme je n’ai pas encore d’équipementier qui me sponsorise, je prends donc le soin de faire demi-tour pour les récupérer, d’autant je ne crois pas que ma victoire se jouera à 5 secondes !

2ème effort : le vélo

Retour au parc à vélo tout proche pour la transition, mon habituel point fort ! Pour une fois, je n’ai pas eu froid, donc je suis ultra lucide pour me changer et je me trouve plutôt efficace. Je prends le temps de mettre en route Strava pour l’analyse après-course et les copains.

Parti pour 38km de vélo ! Il va falloir envoyer du lourd très rapidement sur les 10 premiers kilomètres très roulants. Mise en route rapide, le compteur dépasse les 40km/h et je vais osciller entre 40 et 43km/h jusqu’au pied de l’unique bosse du parcours. Avec la chaleur, prendre de suite le réflexe de s’hydrater régulièrement, chose que je suis obligé de gérer avec mon compteur, sinon parfois j’oublie un peu de le faire et ce n’est pas forcément bénéfique. Donc toutes les 5 minutes je prends mon bidon.

Je commence une belle remontée même si je suis également doublé par quelques concurrents qui ont des atouts matériels qui me font défaut pour ce type de parcours : roues carbones à profil haut, guidon triathlète, plateau de 52 dents (mon 50 est insuffisant sur cette partie). Je connais bien ceux-là, il n’est pas rare de les retrouver beaucoup moins à l’aise dans les ascensions !

Arrivé au pied de la bosse (début du col du chat), la rupture est violente, il faut passer d’un rythme moyen de 40km/h pendant 10km pour enchaîner sur la montée.
La mise en route n’est donc pas totalement fluide. 2,8km à 3,8% de moyenne, plutôt une pente douce. Je ne me trouve pas très efficace, ou en tout cas, moins que je l’espérais. D’habitude, je fais davantage la différence mais il faut dire aussi que le pourcentage n’est pas suffisant pour éliminer réellement ceux qui ne sont pas des amateurs de grimpette. Mon Strava m’indiquera plus tard une montée à 25km/h de moyenne, donc finalement pas si mal que cela.
Demi-tour à un rond-point et on bascule dans la descente dans le sens inverse de la route que l’on vient de grimper. Courte descente de 1,5km pour mettre de nouveau tout à gauche (enfin presque, on a de la réserve dans le mollet :-)) pour un raidar très court de 400m à quasi 7% de pente moyenne.
Là, c’est un pourcentage qui me convient mieux et je remonte plus vite sur les concurrents. En parlant de remontée, je n’ai pas l’impression d’une remontée infernale comme lors du triathlon d’Annecy.
Certes je double des concurrents mais pas « à la pelle » comme c’était le cas à Annecy. Du coup, plusieurs hypothèses : soit le coup de pédale est moins efficace, soit je suis sorti moins loin de la natation ou bien dernière possibilité, le niveau général est beaucoup plus relevé sur cette épreuve.
A vrai dire, je n’ai pas trop le temps de me poser ces questions existentielles, je poursuis mon chemin. Après une longue ligne droite vallonnée de 6km faite de relances, nous commençons la bascule vers le lac. Les dépassements se font rares, je dois donc être revenus sur des concurrents de mon niveau.
Les 10 derniers kilomètres sont un bis repetita de l’aller puisque nous prenons le chemin inverse pour revenir vers Aix-les-Bains. Simplement, nous avons un bout de vent de face et l’effet fatigue commence à jouer. Le retour se fait donc à 37km/h de moyenne contre 42km/h de moyenne à l’aller.

L’arrivée sur Aix-les-Bains est un peu complexe, moins de place sur la route, un peu au milieu de la circulation, nous sommes un peu ralentis. Sur la fin, on ne peut d’ailleurs plus vraiment respecter le « no drafting » car il y a un effet entonnoir naturel créant des groupes. On se faufile entre les voitures, les ronds-points, mais ça passe, pas de casse, tout va bien les funambules sont sur la piste !

3ème effort : la course à pied

Retour au parc de transition, ne pas oublier de descendre de sa monture avant la ligne matérialisée au sol et éviter la pénalité, au pas de course vers son emplacement, on lâche le vélo, changement de chaussures, casquette pour la chaleur et c’est parti pour 10km de course à pied.
Compte tenu de la chaleur ambiante, c’est bien entendu la partie la plus redoutée. J’ai quelques signes pour la confiance. D’abord, je n’ai pas eu le sentiment d’entamer autant les réserves qu’à Annecy sur le parcours vélo. Il faut dire qu’il était beaucoup moins exigeant (D+ divisé par 2). Ensuite, dès la mise en route, on a vite quelques indicateurs de forme : même si je ne suis pas frais comme un gardon, la mise en route est progressive mais encourageante.
La dernier parcours similaire en course fût à Bourg en Bresse en 2015 où nous avions également une boucle de 2,5km ultra plate à parcourir 4 fois et ce fût un bon souvenir et surtout une belle performance.
Un paramètre va tout de même nous sauver : fort heureusement, nous sommes à l’ombre durant un bon kilomètre sur cette boucle ce qui limite et annule presque l’effet « écrasement » de la chaleur.
Il y a quand même du dégât, ça marche, ça vomit, oui c’est aussi ça le triathlon !

Course à pied - triathlon Aix-les-Bains 2016

Première boucle qui m’a paru un peu longue, pour le coup, ce n’est pas très bon signe. Cependant, mon rythme semble bon, je n’ai pas pris précisément mon temps mais j’ai le sentiment d’avoir bouclé en 10 minutes le premier tour.
Reste 3 tours, les 2 tours suivants confirment un regain de forme, le fameux second souffle, et niveau sensations, je suis plus à l’aise que lors du 1er tour.
Attention toutefois au piège sensations, plus d’une fois à l’entrainement, mon ressenti ne correspondait pas à la réalité de la performance, que ce soit en mieux ou en moins bien.
Malgré tout, c’est toujours mieux d’avoir de bonnes sensations que d’être dans le dur. Du coup, j’envisage une petite accélération pour le dernier tour.
Dernière boucle, comme à chaque fois, la plus belle, car vous savez que c’est bientôt la fin !
J’accélère progressivement sans pour autant me mettre au taquet (petit joueur, il a peur d’exploser !).

Course à pied - triathlon Aix-les-Bains 2016 - dernier tour

La ligne d’arrivée se dévoile, j’essaie de la franchir avec le loulou, mais pas décidé, je passe donc la ligne seul en abandonnant 2 places au passage mais qu’importe !
Je n’ai pas le réflexe de jeter un œil vers l’affichage, je ne connais donc pas encore mon classement. Au bout de 1 à 2 minutes, je vois l’écran et nous en sommes au 121ème chrono. Du coup, je garde l’espoir d’être dans le top 100 !
Ayant arrêté Strava au passage de la ligne, je suis surpris de ce qu’il m’affiche : 3min49sec au kilomètre en course à pied, c’est juste improbable, je suis très très surpris et perplexe. Cela fait du 15,6km/h de moyenne, ce sont des allures que je suis capable de maintenir durant 2 à 3 kilomètres pas plus à l’entrainement. Je ne vois pas comment en course j’ai pu tenir 10km après 1,5km de natation et 38km de vélo.
Loin d’être un adepte de l’auto satisfaction, je vais mener l’enquête pendant 2 jours. Rapidement, j’identifie la première anomalie. Pour Strava, j’avais enfilé le costume de Moïse et j’avais ouvert les eaux du lac pour courir.

Ensuite, je regarde les concurrents qui ont participé au triathlon mais qui utilise du matériel digne de ce nom, type Garmin, Suunto, etc. Rapidement, je vois que tout le monde s’accorde sur le fait que le parcours fait 9,6km et non 10,6km comme annoncé de mon côté.
En fin mathématicien, je refais donc les calculs pour rétablir la vérité. 9,6km en 40min17sec (chronomètre officiel de l’organisation), donne donc : 4min11sec au km pour une vitesse moyenne de 14,3km/h.
Pas de réelle déception, bien au contraire, je suis tout proche des performances que je peux réaliser à l’entrainement, mais sur 1 seule discipline, sans enchainer et pas en pleine chaleur !

Bref c’est donc un très bon chrono !

Classement et résultats

Scratch : 105ème sur 705 finishers en 2h15min42sec
Classement catégorie : 17ème (V1M) => Oui gros vilain, V veut dire Vétéran 😉
Classement natation : 374ème – 31min26sec
Classement Vélo : 64ème – 1h03min48sec
Classement Course à pied : 63ème – 40min17sec

Evolution du classement : 375ème sortie de parc 1 (j’ai perdu 1 place entre la sortie de l’eau et la sortie du parc mais c’est raisonnable 😉 )
160ème sortie de parc 2 (+215 places gagnées en vélo !)
105ème à l’arrivée (+55 places gagnées en course à pied)

Reste plus qu’à faire un petit bilan de la journée

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *