La Sévérun 2019 – 21km
Comme prévu, samedi 25 mai 2019, rendez-vous à Civrieux dans l’Ain pour une course originale en semi-nocturne, la Sévérun. Je me suis engagé sur le 21km, histoire de faire un peu de longue distance et de participer à cet événement « Dombes Running Evasion« , l’association dont est membre ma Ninnie.
De son côté, organisation oblige, Ninnie ne participera pas mais chouchoutera les concurrents au dernier ravito du 21km.
Compte tenu de l’heure de coucher du soleil avec un départ à 20h30, très peu de chance de terminer avant la nuit noire, le frontale est de sortie.
Un départ groupé de tous les participants des différentes courses : 5km, 10km et 21km. Nos routes se sépareront par la suite.
Une ambiance sonorisée au départ pour faire monter la pression et exciter les concurrents.
Je ne me place pas trop loin mais volontairement plus loin que la semaine précédente pour réguler mon allure au départ car la course sera longue.
J’ai repéré un concurrent qui me semble affûté, je vais voir s’il peut me servir de lièvre.
Mais surtout comme expliqué suite à mon dernier trail, l’objectif est surtout de faire d’abord de mon mieux sans me prendre au jeu de la compétition.
La course
Le départ est donné, avec des concurrents qui partent sur les chapeaux de roue. Sans doute les concurrents qui font partie des épreuves 5 & 10km.
De mon côté je garde en œil sur mon lièvre. Il s’avère que le lièvre avance fort mais je tiens la cadence sans me mettre dans le rouge, donc je continue de le suivre à distance entre 20 et 30m.
Le parcours est plutôt roulant, pas de réelles difficultés, il faut être capable d’envoyer du rythme. Ce n’est pas forcément là où j’excèle, peut-être une question d’âge 🙂
Ceci dit, je suis sur un bon rythme, les kilomètres se faisant tous autour de plus ou moins 4min. Mon lièvre ne faiblit pas. Vraiment, je me dis que cela doit avancer fort devant car lui est déjà pas si mal.
Avec ce mélange des courses, j’ai du mal à me repérer et ce n’est pas plus mal, cela assure mon objectif de rester avant tout concentré sur mon propre rythme. Pas même un loup pour me déconcentrer 🙂
Je dois ralentir juste avant la fin du 1er tour au passage dans le village au 10km. Mon lièvre étant trop costaud, je préfère le laisser partir un peu. Je perds donc sa trace, lui qui tel un métronome file…
C’est à ce moment précis que je comprends pourquoi mon lièvre est si vaillant. L’organisation m’annonce 2ème du 21km ! Ah ouais quand même !
Je me dis alors que je suis bien placé, je ne vais pas m’énerver. Je n’ai de toute façon aucun espoir de voir faiblir Speedy Gonzales et encore moins les moyens de revenir sur lui. Il faut donc maintenant voir si les écarts sont assurés derrière pour espérer un podium 🙂
Immédiatement après le passage aux 10km, il y a un ravitaillement. Voyant que le 3ème est à 30m de moi environ, je le laisse revenir, je me dis que sa compagnie peut être intéressante pour la suite, question motivation.
Je repars et nous faisons quasiment route ensemble, je suis juste 10-15m devant lui. La compréhension de la course est plus simple, les concurrents du 10km ne partageant plus nos chemins maintenant. Hormis mon compagnon de route, je ne vois rien au loin, il semble que l’écart soit important.
Au bout de 2-3km, ne voyant pas faiblir mon adversaire du moment, je décide de le laisser de nouveau recoller.
Nous faisons alors route ensemble jusqu’au fameux 14,5km.
Le tournant de la course
Tournant ? Que dis-je, le drame !!!! :-)))))
Nous venons d’être informés par les organisateurs que Speedy Gonzales est maintenant 1min30sec devant nous et personne à l’horizon derrière.
Au profit d’un raidar sévère, mon compagnon de course se met à marcher et se retourne vers moi en me disant : « Bon on a suffisamment d’avance, on a le temps ».
Nous montons en haut du raidar. Et là, surprise ! Plus l’ombre d’une indication du parcours sur le plateau. A froid, je me dis que nous avons été stupide.
Plutôt que de revenir directement sur nos pas, nous allons errer pendant près de 3min à chercher notre chemin à droite, à gauche, en face.
Si bien qu’au bout de 2min-2min30sec environ, les suivants arrivent et nous rejoignent. Nous sommes maintenant 4 paumés sur le plateau.
Et là, j’avoue clairement, je perds mon calme intérieur car je réalise que nous venons de perdre toute notre avance, et surtout nous ne savons toujours pas où nous diriger. Et pas 1 n’a la lucidité de dire tout simplement revenons sur nos pas ! (mais cela on se le dit à froid)
Environ 30sec plus tard, comme la nuit commence à pointer son nez et que les frontales sont maintenant bien visibles, j’aperçois un concurrent qui semble prendre un chemin différent.
Immédiatement, je réalise qu’il a du voir une indication que nous n’avons pas vu. J’alerte les autres concurrents et nous nous dirigeons tous en direction de cette lumière.
Redescendu du raidar, effectivement nous découvrons que nous avons bêtement filé tout droit au lieu de prendre le chemin sur la droite qui était indiqué. En fait dans l’élan de la ligne droite avec un raidar qui nous faisait face et sans barrière ou contre indication, nous avons cru que nous devions escalader la côte.
Le gros problème de cet incident est double. Le matelas confortable n’est pas entamé mais totalement bouffé, et nous avons même 2 concurrents qui sont partis devant !
Second problème, se re-concentrer, garder la motivation pour reprendre notre place et de nouveau creuser un écart. Eh bien pour ma part, c’est totalement l’inverse qui va se produire. Je suis saoulé, je parviens à faire illusion pendant à peine 2km puis je lâche totalement l’affaire mentalement, j’ai même envie de finir à pied.
La nuit tombée et les kilomètres restants (3-4 environ) m’incitent à continuer mais en mode jogging. Mes temps s’effondrent, je fais les 3 derniers kilomètres en 5min/km.
Le reste vient avec, je vois les concurrents défiler : 3ème, 4ème, 5ème, 6ème, 7ème et enfin 8ème à 200m de la ligne.
Je finis un peu en colère ou plus exactement frustré. Bien entendu j’assume ma part de responsabilité dans cette affaire, même s’il est vrai qu’à l’endroit précis une petite croix ou signe quelconque nous aurait évité cette mésaventure.
D’un autre côté, ne venant pas pour un résultat, au fond de moi je ne trouve pas cela très grave. C’était juste amusant de pouvoir monter sur le podium.
Je félicite toute de même mon compagnon de route qui a réussi lui à rester dans la course et reprendre la seconde place, mais il a également peiné fortement pour le faire, m’a t-il avoué à l’arrivée.
Sévérun 2019 : Chronos, classements et bilan
Classement Sévérun 2019 – 21km
Temps scratch : 1h35min31sec
Classement scratch : 8ème 119 finishers
=> catégorie Homme : 3ème / 33 (Master 1 Homme)
Classement complet et détaillé – Sévérun 2019 – 21km
Un bilan frustrant pour ce qui aurait pu être une bonne et agréable surprise.
Pas grave, cela m’a au moins permis de me confronter à une première longue distance en 2019.
Il n’y a pas d’urgence, à part lors du VentouxMan en septembre, je n’aurais pas d’autres courses de 20km.
Maintenant cap sur les vrais kiffs, dès ce WE, samedi 8 juin 2019, avec une première participation à la cyclosportive les 3 ballons à la frontière de l’Alsace et des Vosges avec un joli parcours, j’en reparle après le WE.
Salut.
Félicitations !!! La forme revient !! Dommage pour cette petite erreur de parcours qui t’a couté un podium qui était assuré par ta performance sportive.
Bises.