Triathlon Half Iron Doussard Lac d’Annecy 2024
Le premier triathlon de la saison c’est toujours un moment un peu spécial.
Déjà la 13ème année que j’ai démarré le triple effort. Je parle bien d’années car on ne peut pas réellement parler de saisons. Mes premières années se limitaient à un seul triathlon par an. C’est bien plus tard que j’ai commencé la chasse aux plus belles épreuves, plus de courses (autour de 4 par saison maintenant), l’augmentation de la difficulté et des distances, jusqu’à l’Embrunman.
Et ce sport je l’aimais, je l’aime et je l’aimerai, hein Francis ? Je crois oui, et même si c’est exigeant et compliqué du point de vue de l’organisation.
Côté découverte, les options se réduisent de plus en plus chaque année. Mais en grattant bien, on réussit à trouver encore quelques opportunités.
L’Half Iron Doussard en fait partie. Du lac d’Annecy, je me souviens du triathlon d’Annecy que j’avais fait en 2016. Je m’étais alors dit à l’époque, plus jamais. Pas en raison de l’inintérêt de l’épreuve. Non, tout simplement car Annecy est une zone bien trop touristique quand les beaux jours arrivent. Et qui dit touristes, dit beaucoup de véhicules. Slalomer au milieu des voitures ne m’avait guère amusé. Sans compter les problèmes de sécurité que cela pose.
Mais d’un autre côté, le cadre est magnifique, l’eau du lac d’une très bonne qualité, un vrai gâchis. Alors quand j’ai découvert l’existence de cet Half Iron Doussard à l’autre bout du lac, donc dans la partie plus calme, je me suis naturellement dit que l’on pouvait cumuler les avantages de ce cadre exceptionnel sans les inconvénients.
Triathlon Half Iron Doussard – Présentation de l’épreuve
Un format unique proposé par les organisateurs, le Team Mermillod Triathlon : le format longue distance ou Half Iron (on aura noté la subtilité ou la malice pour employer un terme tronqué qui raisonne dans toute la communauté triathlète). Ce qui donne 1900m de natation, 84km de vélo, 19km de course à pied. Et en réel : 1700m de natation, 84.5km de vélo et 18.2km de course à pied pour finir.
Toujours pas de dénivelé dans l’eau 🙂 A peu près 1000m de dénivelé à vélo, soit l’équivalent d’une virée dans le Beaujolais avec peu de pourcentages raides. Et enfin environ 200m de dénivelé en course à pied.
Quand même un programme plutôt copieux pour un premier épisode.
Je me répète mais un cadre merveilleux : le lac d’Annecy, son eau limpide, les montagnes pour compléter la carte postale.
Seul point noir, une météo très mitigée. Malgré une accalmie annoncée, nous aurons un ciel bien gris avec beaucoup de vent.
Triathlon Half Iron Doussard – La course
Mais avant cela, les objectifs. Je me reprends au jeu de la compétition du fait de ma bonne forme. Je viens d’enchaîner 2 cyclos exigeantes qui m’ont bien préparé pour le vélo. En parallèle, j’ai enfin arrêté de manger comme une vache et donc je suis un peu plus fit.
Pour la course à pied, j’ai entretenu la forme. Seul bémol, la natation, entre contraintes perso et pro, les 3 dernières semaines ont été beaucoup trop light pour que je me sente bien préparé.
Toujours la même histoire, toujours le même scénario, ne vais-je rien oublier, vais-je retrouver tous mes repères ? Les saisons s’enchaînent pourtant il n’y a rien à faire, le premier rendez-vous de la saison vous êtes toujours un peu perdu.
Un peu moins de 300 concurrents au départ car bizarrement près de 50 participants absents sur la ligne de départ. Déjà le cas l’année dernière à Cassis, surprenant.
Comme souvent, je suis toujours aussi impressionné par le positionnement des bouées. Elle me paraissent si loin, j’ai toujours l’impression que le parcours a été rallongé. La plus éloignée, on la distingue à peine tellement elle est loin sur le lac.
Triathlon Half Iron Doussard – La natation
Un flou artistique au départ, un briefing qui n’a pas eu lieu, beaucoup de monde dont moi semble se demander quelles sont les bouées à contourner et comment (main gauche ou main droite?). On me dit main gauche pour la 1ère bouée jaune puis main droite pour toutes les bouées blanches.
Un starter qui retentit dans une confusion totale, personne ne semblait s’attendre au départ, un beau bazar.
Si bien que je comprends vite que la bouée jaune est totalement ignorée par la masse qui file droit vers la première bouée blanche. Ceci expliquera les 200m manquants à la fin de la natation. A mon avis, compliqué de stopper l’effet de masse donc les organisateurs ont du laisser filer.
Un écart de 200m c’est trop gros pour que ce soit une erreur de distance. Je n’aurai pas la confirmation car je ne suis pas allé me renseigner post-course auprès des organisateurs.
Une natation comme je m’y attendais. Pas fou fou du fait de mon niveau de base et de mon volume d’entraînement récent.
La grande satisfaction vient du relatif calme dans l’eau. Pas d’effet de lessiveuse dû à la mass start, je suis rapidement seul et sans la proximité d’autres concurrents. Autre point de satisfaction, pour une fois, j’ai gardé naturellement un cap linéaire par rapport aux bouées. Ma trajectoire est presque parfaite.
Un rapide coup d’oeil sur la montre à la sortie pour voir 1700m et 30min30sec. Ce qui fait du 1min48sec au 100m, très moyen mais finalement qu’à 2 sec au 100m de mes temps habituels.
En pénétrant sur le parc à vélo, je vois qu’effectivement, de nombreux concurrents sont déjà partis.
Une transition très lente puisque le temps relevé par le chronométreur à la sortie de la zone de transition est de 35min22sec, soit près de 5min de transition.
J’ai encore perdu beaucoup de temps sur cette première transition. Pourtant, j’ai maintenant une bonne technique pour la combinaison. De la crème antifriction sur les chevilles et aux poignets, je ne perds plus de temps pour la retirer. Comme il ne faisait pas chaud et qu’on était sur de la longue distance, j’ai voulu porter un maillot cycliste et des manchettes pour les descentes. Mais j’ai galéré pour les enfiler du fait du corps mouillé.
En même temps, je me contente d’observer mes lacunes sur transitions, je ne prends pas le temps d’y réfléchir pour m’améliorer, donc rien d’étonnant.
Triathlon Half Iron Doussard – Le vélo
C’est parti pour 84.5km de vélo où j’ai bon espoir que cela se passe bien grâce à la cyclo La Vache qui rit et la Lapierre Granfondo Mont Ventoux, mes 2 rendez-vous récents.
Un parcours relativement clair. Une mise en jambe de 10km relativement douce. Mais une fausse douceur puisqu’il faudra rapidement faire parler la plaque et emmener un bon rythme. Puis viendra le col du marais (10km) dont une partie plus dure de 4km à 5.5% et quelques pointes à 7%.
Ensuite une longue descente/faux plat (22km) descendant vers l’entrée d’Annecy qui s’achève par une courte remontée. Puis, demi-tour à un rond-point, on prendra exactement la route inverse. Retour par le col du Marais dans l’autre sens, ce sera beaucoup plus court et moins pentu (3.8km à 3.2%). Enfin, quasiment 20km de profil favorable pour revenir à notre point de départ.
Je suis rapidement à l’action, je n’ai pas ce temps d’adaptation entre les 2 disciplines. 10km parcourus sur une bonne moyenne de 35.5km/h. Puis il faut changer de braquet pour passer à la case grimpette. Une ascension du col du Marais dont je suis plutôt satisfait, je n’ai jamais réellement faibli. Mais après coup, je crois n’avoir pas assez osé. Je trouvais mon rythme bon, j’aurais du prendre le risque d’appuyer encore un peu plus pour voir si ça pouvait passer.
Ensuite on file vers cette longue partie au profil favorable sans pour autant qu’elle soit à mon avantage. Elle favorise les vélos triathlons ou les aéros. Pas vraiment de passage technique, il faut juste du braquet et le matos qui va avec.
Un passage dans Thônes merdique avec la joie des vitesses limitées à 30km/h en ville qui font que les vélos de course sont plus rapides que les voitures. Donc c’est un peu le bordel, ça recolle de l’arrière et on perd du temps.
Puis la partie que j’avais mal identifié avant la course. Mais maintenant que je la rejoins, je comprends. C’est en fait la route principale qui vient de St-Jean de Sixt, La CLusaz, Le grand Bornand vers Annecy. Bref au mois de juin une route bien chargée.
Certes il y a une belle bande à droite pour les vélos, mais se faire dépasser par des dizaines de voitures ce n’est jamais ce qui m’éclate le plus sur une épreuve.
Va se mettre en place un jeu que je déteste avec quelques concurrents dont je suis malgré moi acteur. J’essaie de mener mon rythme sans me préoccuper des autres car je trouve que c’est le meilleur moyen de se perdre. Peut-être que pour certains c’est plus sur une source de motivation, pas moi.
Nous sommes 5/6 dont 2 féminines dans des allures équivalentes. Et pourquoi je déteste ça. Car je me fais dépasser comme une balle, sauf qu’au bout de 50m, les mollets ne sont pas à la hauteur des ambitions, du coup tu as l’impression qu’on se plante devant toi. Alors tu te remets un peu à gauche et tu doubles mais le truc dure et dure et me fatigue.
Petite tentative stratégique sur le retour, je me dis que je vais tenter un truc comme le profil en faux plat montant est plus favorable pour casser cette dynamique.
Donc plutôt qu’un dépassement court, je me mets à gauche et reste à gauche sur au moins 300m, au moins je me dis que si il n’y pas pas de respect naturel de la règle du no-drafting, peut-être qu’en restant à gauche, les autres concurrents ne vont pas oser changer de trajectoire pour prendre la trace. Pas évident à expliquer, j’espère que vous aurez compris.
Et ça marche, après 1 ou 2km je me retourne et je vois que j’ai creusé un bel écart. D’ailleurs je n’en reverrai aucun de si tôt.
Entre temps j’ai un gars sur un aéro qui m’a doublé qui m’offre un beau lièvre à 20-50m devant moi.
Je vais le dépasser dans Thônes car il fait une erreur de parcours. J’ai l’impression que les signaleurs, occupés à orienter un véhicule n’ont pas vu qu’il avait filé tout droit au lieu de virer à droite. Il va me redoubler à la sortie de Thônes et je finirai par le dépasser de nouveau dans la montée du col du Marais.
Petit passage photographe avec ma marque de fabrique l’avion
Dans cette montée du col du Marais, j’ai ma petite obsession qui monte. La vessie est bien pleine, je ne pense plus qu’à cela. C’est décidé, il me faut trouver un coin dans la descente pour m’arrêter.
Petit parking avec des containers à déchets, parfait. Forcément l’arrêt de 1 à 2 min me fait perdre 5 places. J’assiste à la lutte en tête des féminines. Il semble que la petite jeune du triathlon d’Aix Savoie se soit débarrassée de sa concurrente directe. D’ailleurs quand je repars sa poursuivante ne m’a toujours pas dépassée, c’est donc qu’elle a fait l’écart.
Je repars dans cette descente un peu plus technique qui me permet de rapidement revenir sur les concurrents qui m’avaient doublé.
Les 10 derniers kilomètres bien qu’à notre avantage sont très difficiles. Nous nous prenons un énorme vent de face. Et en fin de parcours ce n’est jamais évident à gérer.
Nous nous faisons doubler par un convoi de Porsche, de bien belles autos ma fois (hey vous faites quoi comme taff ?).
Plus aucun dépassement de l’avant ou de l’arrière, les positions restent ainsi pourtant je m’attendais à me faire manger par quelques aéros.
Retour sur le parc à vélo pour la 2ème transition, celle où je perds le moins de temps car les changements sont minimes : on dépose le casque, les manchettes, et on change de chaussures.
Un point quand même sur l’alimentation car c’est encore atypique, anarchique sur cette course. En 84km de vélo, je n’ai même pas bu 2 bidons et j’ai mangé 2 barres et demi. Je me sens un peu gonflé, donc juste avant de partir en course, j’ingurgite en urgence un gel pour éviter le coup de moins bien à pied.
Mais je ne suis pas très lucide car j’oublie même que j’ai encore 2 barres dans ma tri fonction que je ne vais même pas utiliser.
Triathlon Half Iron Doussard – La course à pied
Dernier round avec 18.2km de course à pied. Comme souvent, il est très difficile de se fier aux sensations en début de course. J’attends souvent le verdict du chrono du 1er km pour me faire un avis. Dans ce 1er km je dois m’arrêter pour rattacher mon lacet droit. 4min30sec pour ce début, ça semble plutôt correct par rapport aux allures que je me suis imaginé.
La suite est bien maîtrisée, comme je sais que nous faisons une boucle avec 2 fois la même grimpette, j’aborde le premier passage avec prudence mais à un rythme correct. En fin de première boucle j’entends un concurrent qui ressent le besoin de faire sentir sa présence à coup de respiration haute et forte. Qu’il ne se fatigue pas, je ne me laisse guère prendre au jeu de ce type de pression.
Au km8, j’ai donc les 2 féminines au coude à coude ainsi qu’un autre concurrent qui semble être un pacer pour l’une d’entre elles qui me doublent.
Je suis le rythme jusqu’à la fin de la première boucle, puis je décroche un peu, tout comme la seconde féminine.
Je vais alors jouer le rôle improvisé de pacer pour la 2ème féminine quasiment jusqu’en haut de la côte. A un moment je me permets d’ailleurs de lui demander si elle a encore l’énergie pour aller chercher la tête mais elle avoue que ce ne sera pas possible.
D’ailleurs, elle va même décrocher de mes pas un peu plus loin, c’est donc qu’elle était vraiment à bloc. Il faut dire que la première menait vraiment bon train, je vais aussi prendre 1min sur la totalité du parcours.
Quand j’arrive au bas de la seconde boucle comme les athlètes qui en ont fini virent à gauche alors que les autres prennent à droite pour le second tour, cela me permet de voir que je n’ai plus rien à gagner mais aussi plus rien à perdre.
Les 2 derniers kilomètres se font donc tranquillement. Et heureusement d’ailleurs car je sens une baisse d’énergie apparaître au km17. Mon alimentation fantasque me rattrape je crois.
Dernières centaines de mètres d’un triathlon longue distance déjà bien exigeant pour une reprise.
Triathlon Half Iron Doussard – Résultats et classements
Temps scratch : 4h32min26sec (+40min31sec du vainqueur) – Classement complet ici
Classement scratch : 28ème sur 259 finishers (18 DNF, 47 DNS, 2 DSQ) – Le 3ème du classement disqualifié, beaucoup de non partants et d’abandons
Catégorie M2M (45-49ans) : 4ème / 37 – Médaille en chocolat
Classement Masters toutes catégories (40 ans et +) : 8ème / 152
Temps et classements par discipline :
Natation (1700m) + T1 : 35min22sec (1min48sec au 100m), 102ème / 259
Vélo (84.5km / D+985m) : 2h34min35sec (moyenne 32.9km/h), 22ème / 259
T2 + Course à pied (18.2km / D+205m) : 1h22min29sec (4min26sec au km), 32ème / 259
Triathlon Half Iron Doussard – Bilan
Une belle première expérience à Doussard puisque j’ai trouvé presque tout ce que j’étais venu chercher.
Seule cette foutue partie après Thônes à vélo est regrettable avec une route beaucoup trop passagère. Une autre option serait bienvenue (un bout du col de la Croix-Fry?). Pour le reste, tout ce que l’on recherche en termes de cadre, de routes et de terrain, belle épreuve.
Côté sportif, un retour tout proche du top 25 donc une belle performance. Et il faut quand même être exigeant avec soi-même. Donc le regret je le mettrai sur le fait de n’avoir pas assez osé à vélo ou en course à pied. Une course beaucoup trop en maîtrise. Il faut que je risque l’explosion. Après tout il n’y a aucun enjeu, pourquoi n’avoir pas tenté de tenir le rythme de la 1ère féminine par exemple. Idem à vélo, même si c’était tôt dans la course, pourquoi n’avoir pas tenté de pousser un peu plus.
C’est peut-être pour ça que l’alimentation n’a pas déconné. Certes, je me suis peu alimenté et je ne l’ai pas payé mais je n’ai peut-être pas demandé suffisamment au corps. Comme souvent hypothèses…
Une vraie grosse satisfaction de voir mon meilleur classement sur la partie vélo et en plus face à de nombreux montagnards ! C’est mon côté coureur malgré moi qui parle. Depuis 2 saisons (sans le vérifier), il me semble que mes meilleurs classements ont été en course à pied et ça m’énervait car j’ai plutôt le vélo dans le cœur.
Les cyclos étant passées par là, elles ont largement contribué à cette belle perf.
Une natation sur laquelle je ne pouvais pas faire mieux compte tenu de mon entraînement chaotique.
Un bilan global très positif, un triathlon tout (trop) en maîtrise pour une reprise.
Et pour la suite ?
La trêve estivale est déjà venue car faute de participants j’ai renoncé au triathlon local de Mâcon que je trouvais pourtant séduisant (moins de 90 participants c’est rude).
Mais j’ai eu du flair. D’abord une météo vraiment pas terrible le 30 juin et moi cloué, scotché, KO au fond de mon lit en raison d’une angine virale blanche.
La suite de la saison n’est pas encore totalement actée. Il y a un projet de Trail du Bélier du côté de La Clusaz fin Août avec Ninnie mais pas inscrit et pas géré le logement.
Il y a Gérardmer en format courte distance le Dimanche 8 Septembre.
J’aurais bien voulu en faire un 4ème mais il n’est pas encore défini. Ca devrait être Divonne-les-Bains mais je ne comprends pas les inscriptions ne sont toujours pas lancées pour une épreuve supposées être autour du 15 septembre. Etrange…
Et puis l’Iron Man de Nice 2025 qui m’appelle mais là il va falloir aller chercher du financement pour envisager l’Ultra distance acte 2. Trop onéreux pour moi.
Bonne vacances à tous ! A la plage, à la montagne, en mode sportif ou farniente, seul le plaisir compte !
Pffft J’en ai marre de te lire (je blague, je suis juste comme d’hab impressionné)!!! 4e sur Master 2 c’est con, mais même si j’imagine que sur cette course là tu sembles dire que tu n’as osé ni en vélo ni en course, il semblerait que pour définitivement titiller la 1e place c’est bien en natation que tout se joue non?
Trail du Bélier, fin août hummmmm
On va pas se chatouiller la nouille, mon analyse : Top25 maxi avec mon niveau actuel. Top20 si je fais quelques progrès en natation. Pour le top15, c’est 0 droit aux faiblesses dans aucune des 3 disciplines, donc intouchable pour moi. Pour la place de numéro 1, tu rêves, là je prends 9min en natation, 7min en vélo et 3min30sec en course, on ne joue plus dans la même cour…