Triathlons et Cols Mythiques

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Echappée Belle 2025 – Parcours des crêtes – 63km / D+4900m

L’Echappée Belle 2025, ou comment défier les montagnards chez eux dans le massif de Belledonne.

Après la fameuse route des Grandes Alpes, l’autre découverte de l’année c’était le trail de montagne. Certes, j’ai déjà pratiqué cette discipline à plusieurs reprises mais je ne m’étais jamais lancé dans une si longue aventure. Longue distance, fort rapport dénivelé au km, altitude, bien des paramètres nouveaux.

Revenons un peu en arrière, fin 2024 lorsque cette idée a germé. Deux épreuves avaient retenu mon attention : l’Ultra trail du Vercors (81km / D+4400m) et l’Echappée Belle (63km / D+4900m). Pourquoi j’avais opté pour l’une plutôt que l’autre, peut-être pour la renommée de la seconde.

Dans cet élan de fougue, je n’avais absolument pas étudié les parcours et les dénivelés.

C’est plus tard, lorsque je découvrais qu’une collègue de bureau était inscrit sur la traversée nord (96km / D+7200m) que j’allais, non pas le regretter mais comprendre mon erreur.

Elle me parla alors de l’aspect très technique de ce parcours, avec beaucoup de caillasse et de gros dénivelés. Alors que je cherchais plutôt un trail dans l’esprit chemins de randonnée, dénivelés conséquents mais raisonnables.

Montagnes du massif de Belledonne - Savoie et Isère

Pourtant, il suffisait d’un simple calcul pour se rendre compte. 78m de dénivelé positif en moyenne au kilomètre, là où en Beaujolais ou dans les Monts d’Or nous pouvons en espérer 40-50m au km. Un bien gros gap qu’il serait difficile de préparer, n’ayant pas le terrain adéquat.

Une difficulté supplémentaire qui s’ajoutait à l’altitude et la longueur des montées/descentes qu’il est impossible de reproduire ailleurs qu’en montagne.

La préparation

Préparation est un bien grand mot. Il m’est difficile d’accepter des préparations lourdes et rigoureuses dès que l’on parle de course à pied. Pourtant le trail c’est encore la discipline qui me convient le mieux : joueuse, nature, paysages, sol plus doux pour les impacts répétés.

Un rendez-vous fixé au 23 Août, la pose estivale me permettrait alors de monter en puissance et d’augmenter progressivement mon volume d’entraînement.

Entre le 20 juillet et J-7 soit 4 semaines, j’ai tenu une moyenne de 50km/semaine d’entraînement avec essentiellement un travail d’endurance, de dénivelé, de parcours spécifiques trail. Seulement 2 grosses sorties longues de 25 et 28km, probablement insuffisant au vue de l’objectif et j’allais le comprendre le jour J.

Heureusement que le cadre idyllique de l’île de beauté était là pour me motiver et me proposer de beaux parcours, un peu techniques.

Entre réveils ultra matinaux et journées bien remplies, je pense que je suis rentré de Corse plus fatigué, un vrai bon objectif de vacances réussi 🙂

Le parcours des crêtes – les présentations

L’Echappée belle se déroule dans le massif de Belledonne qui s’étend sur 70km entre les départements de l’Isère et la Savoie, au sud-est de Chambéry et Grenoble. Peut-être pour les skieurs, vous connaissez la station de Chamrousse qui fait partie de ce massif.

Ce trail est réputé comme l’un des plus durs en France pour son côté très technique.

4 distances, l’Ultra de 152km et 11700m de D+, 96km, 63km et enfin un maratrail de 42km.

Pour ma part, après hésitation avec la traversée nord (96km), je m’étais finalement rabattu sur le parcours des crêtes, jugeant la marche trop haute pour affronter sans expérience 7200m de dénivelé positif.

  • Départ : Allevard (Isère) – Samedi 23 Août 2025 à 8h
  • Distance : 63km
  • Dénivelé positif : 4900m
  • Arrivée : Aiguebelle (Savoie) – barrière horaire Dimanche 24 Août 12h

Un oeil sur le profil, inutile de se poser des questions, hormis 5-6km sur la fin du parcours, ce sera essentiellement des enchaînements de montées et descentes.

Pour la météo, après un passage capricieux dans la semaine et ce jusqu’au vendredi, nous bénéficierons de conditions de course très très bonne. Ni chaleur, ni pluie, ni froid, ni vent, presque des conditions idéales.

La logistique

Périple initialement prévu en famille, nous partirons finalement à 2, les enfants étant occupés à profiter d’une semaine de vacances avec leurs cousins.

Racepack Echappée Belle

Un AirBnb dégoté à quelques 25km du départ et 13km de l’arrivée. Nous arrivons la veille au soir. Un bien bel endroit que nous n’aurons pas beaucoup le temps d’apprécier au cours de ces 2 jours

Pas le temps d’un quelconque repérage le soir, place à la préparation du gilet de trail, au repas J-1 chargé en énergie et un repos le plus tôt possible.

Le concours de pronostics

Devant une motivation en berne, j’ai appelé les copains à la rescousse. Je me suis dit que mettre en place un concours de pronostic, un groupe WhatsApp et un suivi live de mon aventure pourrait me mettre un petit coup de pression afin de me mobiliser un peu pour la course.

J’avais donc collecté tous ces pronostics, des plus optimistes aux plus défaitistes. Une grosse concentration des pronos en partie influencée par les indications que j’avais donné, à la fois sur ma forme et mes propres objectifs :

Yohan B. 11h36min54sec
Manu M.⁩ 11h45
⁨Julien R. 11h53
⁨Alex M. 11h55
Carole D.⁩ 11h59
Tatalou 12h05
⁨Audrey R.⁩ 12h06
⁨Jérôme C.⁩ 12h08
⁨Caroline L.12h12
⁨Olivier R. 12h16
Laetitia M. 12h22
⁨Christophe B.⁩ 12h29
Léna⁩ M. 12h32
⁨Nico M.⁩ 12h34
⁨Béatrice B.⁩ 12h38
⁨Jean-Marc C. 12h39
Louis L. 12h40
⁨Pierre P.⁩ 12h42
⁨Mehdi L.⁩ / GPT / Gemini / Deepseek   12h45
⁨Stéphane G.⁩ 12h46
Rose L. 12h47
⁨Aude B.⁩ 12h49
⁨Carole C.⁩ 12h52
⁨Chubi⁩ 12h53
⁨Daniel M.⁩ 12h55
Hugo L. 12h56
⁨Blandine P. 12h58
⁨Adam M.⁩ 13h
Aurane S. 13h02
⁨Ambre M.⁩ 13h04
⁨Pascal M.⁩ 13h05
Hugo M. 13h10
⁨Ninnie⁩ 13h13
⁨Stéphanie L. 13h21
Aymeric S. 13h24
⁨Joshua L.⁩ 13h30
⁨Xavier D.⁩ 13h50
Antoine P. 13h55
Jean-Michel A peu près DNF

Le Jour J

Réveil matinal, initialement prévu à 5h45 mais l’excitation ou le stress me font bouger 15min plus tôt.

Un dernier repas, celui qui va composer mes réserves énergétiques pour une bonne partie de la course. A base, de pâtes, banane et également de gâteau énergétique.

Ensuite en route pour 25 minutes de trajet vers Allevard lieu du départ.

Départ Allevard - Parcours des crêtes

Récupération du dossard et nous essayons d’obtenir quelques infos pour Ninnie. L’idée est d’identifier les points de passage de la course auxquels elle pourra facilement accéder pour me voir. Hormis le passage à Super Collet, 1er ravitaillement dans la montée du collet d’Allevard (avec navette bus organisée), ainsi que le dernier ravitaillement au Bourget en Huile, il ne semble pas y avoir vraiment d’autres possibilités.

Dossard Echappée Belle

Puis, reste l’attente du départ, moment d’observation. Parmi les observations, je repère les profils des participants. On ne joue pas dans la cour tourisme ou loisir. On est plutôt sur du chevreuil de montagne bien affûté avec du cuissot bien bien musclé, bref du traileur non improvisé. Autre point marquant, l’ultra représentation de la marque Salomon que ce soit pour les gilets mais aussi les chaussures et même un peu de textile. A spécialistes, marque de spécialistes.

Départ Echappée Belle 2025 - parcours des crêtes


Le parcours des crêtes – la course

Après le discours quelque peu ronflant d’une élue locale, qui manque terriblement d’incarnation et d’inspiration, nous partons à 8h03 avec un tout petit retard de 3min sur l’horaire prévu.

A l »issue d’une courte déambulation dans les rues d’Allevard, nous entamons la première ascension de ce parcours.

C’est un début idéal puisque c’est une montée qui me correspond puisqu’elle ressemble en tous points au type de terrain que je trouve dans le Beaujolais.

Ca grimpe mais on reste sur des pourcentages qui permettent de trottiner. Je me sens plutôt bien, je ne m’occupe pas trop de la montre Garmin, j’y vais au feeling et tant pis si je fais monter un peu trop le cardio.

Cette première ascension est la plus longue de la course, la plus régulière et la moins cassante. Je remonte beaucoup de monde, j’ai vraiment de bonnes sensations, presque mieux que ce que je m’attendais. Mais la route est encore longue. Au 1er point de chronométrage, je passe en 47ème position qui confirme un gros départ.

Collet d'Allevard - Août 2025


Le collet d’Allevard – 1er ravitaillement

Ninnie venue au ravitaillement peut témoigner que je suis encore bien frais, avec un grand sourire.

Collet d'Allevard - 1er ravitaillement

Après une première descente pas trop technique, les choses sérieuses commencent ensuite avec la remontée vers le refuge des Férices dans un premier temps puis vers le col d’Arpingon. Là, je découvre vraiment ce que peut être le trail de montagne et les terrains techniques. Que ce soit les grosses caillasses ou les pourcentages de fou, je suis servi. Et là on est dans le gros effort.

Col d'Arpingon - Massif de Belledonne - 2025

Et le plus dur, c’est que les descentes ne permettent pas de se reposer. Tantôt techniques avec une vigilance de tous les instants, tantôt usantes avec de gros dévers, impossible de réellement recharger les batteries.

Col de la Frèche - Echappée Belle 2025

La 3ème ascension est encore plus dure. Vraiment cette montée vers la pointe Rognier est interminable. Et je vais y laisser beaucoup beaucoup d’énergie et pas mal de places. Les vrais spécialistes peuvent enfin s’exprimer, et je ne peux qu’assister à ma dégringolade. A la limite de l’escalade parfois, les jambes travaillent fort. Plus de 150m de dénivelé par km sur 3km, c’est éprouvant. Les bâtons de trail sont les bienvenus.

Paysage de Belledonne


La pointe Rognier – panorama magistral qui se mérite

Encore de l'énergie - Parcours des crêtes

Tout en haut de la point Rognier, la récompense c’est l’extraordinaire panorama à 360° sur le massif de Belledonne. Je savoure, je prends largement mon temps pour faire des photos, apprécier ce paysage et m’alimenter.

Pointe Rognier - Echappée Belle 2025

La bonne blague vient d’un bénévole, sans doute un rompu au trail de montagne. Il nous vend une descente « roulante ». Probablement, nous serons plusieurs à le maudire car vraiment la descente n’est pas simple du tout. Impossible, pour ma part, la qualifier de « roulante ».

Vue panoramique de la pointe Rognier

Je suis rincé, nous venons à peine de basculer à la mi-course et je n’ai déjà plus de cuisses. Je rejoins comme je peux le ravitaillement du 35ème kilomètre. Mentalement, je suis vraiment au bord de l’abandon.

Les 2 montées/descentes m’ont coûté cher : de la 41ème place, j’ai glissé à la 89ème place.

Fontaine Noire – 2ème ravitaillement – une agréable surprise

Le ravitaillement va tout changer. Enfin plus précisément, la présence de Ninnie au ravitaillement va tout changer. D’abord je ne m’y attendais pas, je ne pensais pas la voir là. Mais surtout, elle est là à un moment où j’en ai vraiment besoin mentalement.

Fontaine Noire - 2ème ravitaillement

Un vrai zombie, elle me dit plein de trucs, me pose plein de questions, moi je suis complètement ailleurs, j’ai juste envie de me poser et me reposer. Sans ma lucidité, c’est elle qui prend les choses en main. Remplissage des flasques d’eau, suggestion de ravitaillement (bonne idée la soupe chaude de vermicelles), son intervention sera déterminante.

Petit à petit, je me remets et je me sens plus apte à repartir. Je sais aussi que normalement le plus dur est derrière nous, la fin du parcours étant moins difficile.

Fontaine Noire - Le repos du guerrier

Enfin ça c’est la théorie, puisque je vais également garder un sacré souvenir du col de la Perche. Il porte bien son nom car il est bien perché. D’abord un océan de rochers à franchir, à parfois se demander si je n’ai pas perdu la trace de la course. Et sur le haut, plus de rochers mais des pentes costauds.

Dans les rochers je suis rattrapé et doubler par une féminine qui va me servir de lièvre jusqu’en haut du col, une aubaine à un moment où c’est encore très difficile pour moi.

Col de la Perche – Fin des cailloux

A peine le temps de savourer le passage en haut du col, elle file et je la perds de vue jusqu’à l’arrivée. Après un bout de parcours sur les crêtes fort agréable pour se reprendre et remettre un peu de rythme, nous basculons dans la descente de 7km vers le ravitaillement du km46 au Bourget-en-Huile. Cette descente est pentue, parfois piégeuse avec les racines d’arbres. Surtout elle est douloureuse, mes quadriceps ne répondent plus présents depuis longtemps c’est difficile.

Heureusement j’ai la bonne idée de me servir un maximum de mes bâtons pour limiter l’impact sur les quadris. Mais je ressens quelques douleurs au niveau du poignet droit, je pense que l’ultra sollicitation commence à faire quelques dégâts.

Tous ces petits pépins physiques sont dommage. En effet, après le passage des 3 gros cols, pour lesquels j’ai constaté que je manquais cruellement de préparation sur ce genre de terrain, je me sens bien mieux maintenant. Mais il m’est difficile d’accélérer compte tenu de l’état de mes cuissots.

Bourget-en-Huile – KM46 – dernier ravitaillement

Bourget-en-Huile, dernier ravitaillement, encore une fois, je ne le néglige pas et j’en profite longuement, à la fois pour me reposer et bien m’alimenter. Ninnie est encore fidèle au poste mais cette fois je suis dans une meilleure forme, c’est plus rassurant.

3ème ravitaillement - Bourget-en-Huile- Echappée Belle 2025

Enfin il reste une dernière montée vers le fort de Montgilbert. Aussi on commence à respirer la bonne odeur de finisher. Il reste maintenant à faire avec l’énergie restante et surtout éviter tout chute pouvant entraîner une blessure.

Sortie du ravitaillement de Bourget-en-Huile

A la sortie du ravitaillement, 3-4km de terrain presque plat avant cette dernière montée, une remise en jambe agréable et surtout plus douce pour des quadris à bout de souffle.

Attention frelons asiatiques - Parcours des crêtes 2025

Dernière ascension en sous-bois, très sympa, beaucoup de bruits d’insectes volants (guêpes ou autres ?). Je pourrais presque me croire dans les forêts du Beaujolais. Certes, c’est dur mais c’est tout de même beaucoup beaucoup plus facile que le col d’Arpingon, la pointe Rognier ou le col de la Perche.

Et puis c’est moins dur car mentalement on sait que l’on touche aux derniers efforts.

Fort de Montgilbert – Fin du dénivelé positif

5km de grimpette, pas la chance d’apercevoir le fort de Montgilbert au passage au sommet.

Ca y est, il reste 8km pour commencer à savourer la réalisation d’un nouveau défi. Je reste concentré et fais en sorte de me détendre un maximum. Toujours la même technique, amortir les appuis avec les bâtons, chaque pas est une véritable souffrance, c’est frustrant car je sens que le cardio n’est pas si mal.

Je poursuis sérieusement ma course car il faut maintenant jouer le jeu vis-à-vis du concours de pronostic. D’autant que mes pronostiqueurs sont très proches les uns des autres et un ralentissement peuvent vite flouer les résultats.

Après avoir redouté au beau milieu de mes déserts de cailloux de ne pouvoir faire mieux que 14h, finalement je suis sur le point de frôler l’objectif des 12h.

Mais je n’y parviendrai pas. C’est vraiment trop douloureux, il m’est vraiment impossible d’accélérer. En plus, cette dernière descente est encore bien pentue et plus la pente est sérieuse plus les cuisses me font souffrir.

Et quand nous arrivons enfin dans la plaine à Aiguebelle, je dois dire que le soulagement est énorme.

Plus que 1.5km pour rallier la ligne d’arrivée.

A l’approche de la ligne d’arrivée, je retrouve ses émotions qui remontent à la surface comme pour toutes les épreuves extrêmes. Les larmes coulent, la pression redescend et surtout je suis vraiment content d’avoir été tenace et de n’avoir rien lâché.

Arrivée Echappée Belle 2025 - Parcours des crêtes

20h15, je coupe la ligne d’arrivée soit 12h12 après le départ d’Allevard. Quelle difficile aventure, je ne m’y attendais vraiment pas !

Echappée Belle – Le parcours des crêtes – Résultats et classements

Temps scratch : 12h12min19sec (+4h03min36sec du vainqueur, 5.22km/h). Classement complet ici

Scratch : 90ème / 473 finishers (2 DNF / 43 DNS) – Masculin : 83ème / 382

Catégorie – M2H : 14ème / 98 – Classement catégorie

Echappée Belle – Bilan et conclusion

Pour un défi, en voici un qui était bien costaud. Dénivelé positif XXL rapporté à la distance, terrain ultra technique que ce soit en montée ou en descente, j’ai vraiment touché de près les grosses difficultés.

Un couple heureux sur l'Echappée Belle

A tel point, que si nous avions eu de mauvaises conditions météo, je ne suis pas sûr que j’aurais osé passer à certains endroits.

Conséquence directe, mes quadriceps n’étaient pas suffisamment armés pour ce défi. C’est bien le point qui a pêché sur cette course. En effet, les quadris ont atteint leurs limites dès la mi-course, ce qui fût bien prématuré. Je comprends mieux maintenant les cuisses impressionnantes de nombreux participants, elles ne sont pas superflues.

Dommage, car globalement la forme était là et quand j’étais sur des terrains plus à mon avantage, j’étais au rendez-vous.

Plutôt fier d’avoir accepté la souffrance même si ce n’est pas ce que je préfère dans l’effort. Encore un énorme merci à Ninnie pour le coup de boost du 35ème kilomètre. Sans elle, peut-être que l’histoire aurait été différente. Comme quoi le mental compte à part égale avec le physique et peut-être même plus dans ce genre d’épreuve.

Polenta préparée par les bénévoles

Un superbe parcours avec des passages magnifiques mais difficiles, certains panoramas comme à la pointe Rognier juste splendides, et même quelques passages quelque peu effrayants pour un non-initié.

Je re-signerai pour les paysages mais peut-être pas pour la partie technique.

Le bilan sportif

Sur le plan sportif, pas mécontent de ma prestation. J’avais ciblé 12h comme fourchette haute, j’en suis tout proche. Avec de bons quadris, j’aurais même sans doute fait bien mieux.

Repas d'après-course - Echappée Belle 2025

Sur le plan physique, une légère douleur à l’intérieur du genou mais très vite disparue. En revanche plus compliqué pour le poignet qui a compensé la faiblesse des quadris au profit de l’utilisation importante des bâtons. Sans aucun doute une inflammation des tendons pour laquelle seul une sollicitation moindre peut accélérer la guérison. Mais pas toujours simple à mettre en pratique au quotidien.

Merci à tous les participants du concours de pronostic qui ont mis du piquant à cette épreuve et qui m’ont indirectement mis un peu de pression dont j’avais besoin. Félicitations à Caro qui remporte brillamment le concours avec un pronostic de 12h12, un tout pile brillant ! Les IA n’ont qu’à se rhabiller.

Hommage aux bénévoles de l'Echappée Belle 2025

Et chapeau Ninnie pour les 12h d’investissement continu en tant que première supportrice et soutien moral !

L’objectif caché

Car il y avait un objectif caché, celui de m’essayer sur un trail de montagne pour voir s’il était envisageable de monter sur un ultra (un 100 miles) mais sans bouleversement complet dans la préparation. La conclusion est sans appel, l’ultra ne s’improvise pas et nécessite forcément une préparation accrue, donc je n’irai pas sur ce format.

Et pour la suite ?

La suite est déjà passée, je n’arrive pas à suivre le rythme. Retour au triathlon dans un très beau décor, les Gorges du Verdon.

3 réflexions sur “Echappée Belle 2025 – Parcours des crêtes – 63km / D+4900m

  • Bravo mon Yannou tu es trop fort et je n’en doutais pas 💪🤗💋❤️

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  • Bon moi j’avais dit 11h45 mais on m’avait caché l’état de faiblesse des quadris! C’est pô juste! Comme d’hab un énorme bravo. Mais moi qui projetais un 63K en fin d’année ici en Colombie, avec le même D+ mais avec départ à 2600m d’altitude et montée à 3500m je vais revoir mes ambitions à la baisse après cette cependant belle lecture!

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    • @Manu, faut pas avoir peur, si tu as l’envie, tu as déjà fait une partie de l’objectif !

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