Trail des Grisemottes 2023 – 32km / D+1500m – 21km / D+980m
A peine sorti de la saison triathlon (trop courte à mon goût), que se profile le trail des Grisemottes 2023. Il s’agit de ma seconde étape de préparation en vue de la SaintéLyon après le Tour des Crus Beaujolais 2023. Après 25km D+900m il y a 3 semaines à La Chapelle de Guinchay, on corse la difficulté tant en distance, 32km, qu’en dénivelé D+1500m.
C’est officiellement ma bascule en mode #RoadtoSaintéLyon
Ici à Quincié en Beaujolais, j’avais vécu en 2018 ma toute première expérience sur une longue distance en trail (enfin pour moi 30km c’est long oui).
Si je me souviens que j’avais obtenu une très jolie 8ème place, je me souviens également que j’avais bien souffert. Les pieds en sang et les grosses courbatures !
Les côtes sont raides et les descentes assez cassantes, donc les muscles souffrent.
J’avais ce WE un objectif dans ma tête mais que j’ai totalement oublié une fois sur place. Le but était de faire la course comme si je devais faire le double de distance, et donc de franchir la ligne d’arrivée avec un maximum de fraîcheur.
Mais comme un abruti, j’ai régulé mon allure sur 32km, donc au final pas un entraînement comme je voulais le faire, mais tout de même un effort qui a du sens dans la perspective de la SaintéLyon.
Ninnie & Béa (aka Tic & Tac) seront sur le 20km, un parcours tout aussi exigeant avec un D+980m.
Trail des Grisemottes 2023 – Les courses
8h30, départ à la fraîche pour le 32km, fraîcheur toute relative pour un mois d’Octobre, à peine 15°C. Des conditions idéales pour une épreuve de trail.
157 concurrents sur la starting list.
Le parcours démarre direct dans le vif du sujet avec une première ascension de 3.5km dès le départ. Autant dire que les écarts sont faits très rapidement. C’est rare mais pour une fois, j’ai la possibilité de voir où je me situe, à savoir à la 15ème place très précisément.
Je ne me laisse pas griser en essayant de revenir sur le groupe de devant. Même si ma position ne me convient guère car je me retrouve assez vite isolé.
J’espère que certains vont décrocher devant sinon je suis parti pour un long raid solitaire, dur dur.
Les aléas de course
Finalement c’est ce qui se produit et je reviens sur 2-3 gars. Au 3ème km, pourtant encore frais, je trébuche sur une pierre et je me vautre au sol, heureusement sans bobo.
A peine 2km plus loin, après m’être débarrassé des 3 concurrents que j’avais rejoint, nouveau fait de course, je fais une erreur de parcours. Alors que je suis en train de filer tout droit j’entends hurler derrière moi. C’est en fait mes poursuivants qui sont en train de me signaler mon erreur.
Le temps de faire demi-tour et je repars vers la bonne trace. Au passage j’ai perdu 5 places. Mais c’est mieux que d’avoir continué tout droit. Surtout, je sais combien ce genre de choses peu nous mettre en stress, donc je m’efforce de rester calme.
Je repars puis fait l’effort pour remonter sur ceux qui viennent de me dépasser. Comme nous sommes dans une descente, mon but est d’éviter de suivre car il est plus facile d’^tre devant pour choisir ses appuis et ses trajectoires.
Ensuite au km8, nous attaquons une première montée très raide. Je ne cherche pas à courir, le parcours est encore long.
2ème quart de course
Là, je vais faire route commune avec 2 autres concurrents jusqu’au 18 ou 20ème km environ, je ne me souviens plus trop.
Je me souviens juste que je reviens ensuite sur le 12ème que je dépasse avant de l’abandonner.
Mais au bout d’un effort violent je pense, je le vois revenir sur mes talons alors que je ne l’avais même pas aperçu. Apparemment, il a du cravacher car lorsque je lui propose de passer il me dit être « à bloc ».
Du coup, je joue le rôle de pacer et je l’emmène avec moi pour revenir sur le 11ème.
Un peu plus tard, il semble que je sois le plus frais puisque je vais route solitaire dans les dernières côtes.
Reste à ne pas s’endormir dans les descentes pour conserver cette 11ème place et peut-être aller chercher un top 10. Mais ce que je ne sais pas à ce moment, à environ 10km de l’arrivée, c’est que les places sont déjà bien établies. Je n’ai pas grand chose à espérer.
Dernière ligne droite
Le 10ème navigue à plus de 5min devant moi, il faudrait donc une grosse défaillance pour espérer quelque chose.
Je retrouve ces sensations en descente quand les kilomètres se sont accumulés : j’ai de plus en plus de mal à être relâché au niveau des cuisses. Ca claque au sol, ça sent les courbatures post-course. Il faut surtout assurer les appuis et éviter les blessures.
Arrivé en bas de la descente, il ne reste plus que le dernier kilomètre en léger faux plat montant, qui est l’équivalent d’une côte à ce moment de la course.
Arrivée et réconfort
Passage de la ligne d’arrivée en 11ème place si je ne me suis pas trompé, ce qui est confirmé par l’écran du chronométreur.
Je n’ai pas repris Ninnie et Béa sur le parcours, il me reste donc à attendre leur arrivée. Elles se sont élancées à 9h30, soit une heure après notre course. 8km encore à parcourir, le temps pour moi d’aller profiter du repas offert par l’organisation.
Ca tombe très bien, j’ai faim et le repas est alléchant : saucisson au gène, pommes de terre, fromage et desserts maisons. Le tout arrosé d’un peu de vin déposé à discrétion sur les tables. Un bon moment de plaisir après un effort assez exigeant car peu habituel pour moi.
Les pieds n’ont pas trop souffert, l’utilisation de la crème NOK en avant-course les jours précédents a encore eu son petit effet.
12h35, plus de 3h de course pour les filles, ça doit se préciser, je peux rejoindre la ligne d’arrivée pour jouer les supporters photographes.
Elles arrivent à 12h45 après 3h14min de course, en compagnie du VTT balai.
Trail des Grisemottes 2023 – Résultats et classements
21km / D+980
Temps scratch : 3h25min27sec (9min37sec au km). Résultats complets ici
Scratch : 214ème / 215 finishers (226 partants)
Classement catégorie – M2F : 12ème / 12
32km / D+1500m
Temps scratch : 2h58min24sec (5min33sec au km, 10.76km/h, +19min48sec du vainqueur). Résultats complets ici
Scratch : 11ème / 149 finishers (157 partants)
Classement catégorie – M2H : 2ème / 20
Trail des Grisemottes 2023 – Le Bilan
Un bilan très positif, dans la lignée de ce que je fais actuellement. Comme souvent en course à pied, j’ai parfois frôlé l’ennui. Dès le 5ème kilomètre, je me disais que 32 ça allait être long. Pas par rapport à ma forme mais bien par rapport à la lassitude.
Un bon entraînement même si je suis passé à côté de mon objectif initial, à savoir courir à l’économie.
Breaking news : on s’était quitté sur une terrible déception avec une tentative d’inscription à Gérardmer et un échec. Je ne sais pas si j’ai bien plaidé ma cause mais j’ai été tiré au sort sur les listes d’attente et j’ai validé il y a 2 jours mon dossard pour l’édition 2024 du triathlon de Gérardmer distance Olympique ! Et là, je suis un homme hyper heureux, ma carrière n’est donc pas fini 😉
Et maintenant, le défi de l’année !
Il reste maintenant 7 longues semaines à tenir le rythme de l’entraînement pour la SaintéLyon. Il faut se rappeler de ce que l’on va chercher pour conserver la motivation. L’aventure unique et incroyable, l’inconnu, les émotions fortes, le mythe. Revivre un truc hors du commun comme en 2022 sur l’Embrunman.
J’ai jeté un oeil rapide à quelques programmes d’entraînement pour me faire une idée de comment je pouvais me préparer à ce type d’exercice inédit (pour rappel 78km / D+2050m). Apparemment, séances de côtes et un peu de vitesse pour les efforts intenses, et footing ou longues distances pour préparer la durée de l’effort.
Quand je pense que Ninnie va déjà faire sa 3ème SaintExpress (44km), je suis admiratif. Et comme ça ne lui suffit pas, elle ira faire le semi-marathon du Beaujolais 15 jours avant la SaintéLyon, un roc !
Il va également falloir prévoir les derniers équipements (par exemple une frontale qui peut durer plus de 2h avec un bon faisceau lumineux).
Hâte d’y être pour en finir avec les entraînements et vivre cela de l’intérieur.
Eh bien, nous avons là un magnifique spécimen de famille de sportifs. Bravo à vous, toujours plus impressionnants!
Le plaisir, les défis, les émotions, c’est le carburant !