Tour des crus Beaujolais 2023
Qui dit tour des crus 2023 dit tournée des caveaux, vendanges, jarlot, serpette. Et bien sûr 10 crus dont nous sommes fiers !
Sans doute moins difficile que la journée de vendanges, il existe un autre moyen d’arpenter les vignes Beaujolaises en participant aux trails locaux.
Une première expérience ici car je n’avais jamais encore eu l’occasion d’y venir. Ce rendez-vous étant normalement celui de madame, je me contentais jusqu’alors de jouer le bon père de famille. Mais les enfants grandissant, nous commençons à nous offrir quelques libertés.
Le tour des crus, 6ème édition, se déroule à La Chapelle-de-Guinchay, au nord du Beaujolais.
Une épreuve qui fait partie du tout début de ma préparation vers la mythique SaintéLyon 2023, en mode solo 78km. Mais pour l’heure, la tri fonction n’est pas encore au placard. Je suis encore triathlète jusqu’à Cassis le 8 Octobre. On passera en mode traileur à partir de mi-octobre.
Une première donc avec 3 objectifs principaux : du trail pour coller à l’objectif, l’allongement progressif de la distance et enfin l’apprentissage de courir avec un sac de trail. Un nouvel équipement que je viens d’acquérir il y a quelques mois.
Tour des Crus – Avant-course
Distance retenue : 25km – D+900m, cela me semblait plus raisonnable que de se lancer directement sur un marathon de 42km avec D+1600m.
Un parcours enchaînant 5 difficultés après une mise en jambe de 4-5km. Puis une longue descente de 6km pour finir.
Côté forme du moment, je suis sans doute au mieux depuis ce début d’année. Je viens de faire un triathlon en montagne exigeant. J’ai enchaîné derrière des séances spécifiques que je n’avais plus fait depuis un bon moment (un peu fainéant et plus de chrono recherché). J’ai éliminé pas mal de gras de cet été (pas loin de 3kg), on ne se refait pas, les restos, les crêpes bretonnes, la gourmandise, ça te rattrape !
Donc d’un côté, drapeau vert sur la forme, mais un drapeau orange pour 2 points : d’abord, j’ai encore un triathlon au programme. Je suis donc quand même allé faire une sortie vélo au Mont Verdun la veille du trail, pas vraiment un exemple de préparation mais peu importe. Et puis, j’ai cette incertitude genou que je pensais avoir levée. Une douleur sournoise, pour l’instant plutôt faible mais que je surveille attentivement car il ne faudrait pas que cela dérape.
Un temps de fou prévu ce Dimanche dans le Beaujolais, sans la chaleur, bref des conditions exceptionnelles.
Un peu plus de 250 participants sur le 25km (dont 54 duos) et pas loin de 1000 participants sur l’ensemble des épreuves, un beau succès par les temps qui courent.
Une organisation qui semble déjà bien rodée, tout est parfait.
Tour des Crus 25km – La course
Départ donné à 8h45.
La mise en route est catastrophique. Comme d’habitude, je ne suis pas du genre préparation millimétrée. Je n’ai même pas regardé comment on se servait d’un sac de trail, comment on devait le charger et l’organiser. D’un côté, j’ai le smartphone chargé dans une poche hermétique mais il est beaucoup trop lourd pour être positionné à cet endroit. J’ai également 2 flasques de 250ml qui ne semblent pas adaptées et qui rebondissent.
Si bien que je dois courir en tenant le sac, pas du tout pratique pour courir relâché. Je tente rapidement de tout lâcher. Non seulement ça ballote dans tous les sens mais en plus, au bout de 50m à peine, j’ai carrément une flasque qui s’envole au sol, heureusement sans éclater.
Bref, je reprends en faisant comme je peux et en réfléchissant à des solutions. La connerie dure tout de même 3km.
Impeccable, du coup, je suis en stress total, ce qui fait monter le palpitant à bloc. Le rythme n’est pourtant pas trop soutenu mais je suis limite en PLS, à chercher mon souffle.
Finalement, à force de tâtonner, je trouve enfin une solution acceptable. Je place une des 2 flasques dans le dos et j’arrive à fixer l’autre avec un des élastiques. Reste le smartphone que je trouve bien lourd à cet endroit mais on s’en accommodera.
Puis, un peu plus loin, je ressers encore un peu plus fort les sangles du sac pour qu’il fasse encore plus corps avec mon body 🙂
Ca y est, juste avant d’entamer la première grimpette, je peux enfin me concentrer sur la course.
Après un départ chaotique, retour au calme intérieur
Pour l’instant je navigue autour de la 25-30ème place. Première montée qui est la plus longue, avec 2.5km d’ascension. Volontairement, je me mets sur la retenue mais je suis pas si mal car cela coince déjà pour certains. Peu importe la pente, je cours à petit pas.
Globalement, le terrain n’est pas trop cassant à part quelques passages pierreux. Dans la descente, c’est la même chose, c’est plutôt roulant comme on dit, pas réellement de pièges.
Les 2èmes, 3èmes et 4èmes montées sont relativement similaires. J’ai dépassé un petit groupe de concurrents que j’ai lâché dans la 2ème ascension. J’ai réussi à les garder à distance dans la descente. Je reviens également sur un duo dans la descente puis fini par le dépasser. Juste avant le ravito, je recolle à un concurrent que je dépasse car de mon côté je ne m’arrête pas et file.
Dans la 4ème montée, je reprends un nouveau concurrent. Un peu plus de 16km, la fatigue commence à venir. Je suis moins saignant , je parviens à passer devant à l’énergie mais sans faire de trou.
C’est après cette avant-dernière difficulté que les choses se compliquent. A la suite de la 4ème bosse, la descente est ultra pentue et ultra technique. Tout ce que j’aime (c’est ironique) ! Il faut trouver les bons appuis, ne pas flinguer une cheville, ne pas trébucher pour ne pas se vautrer sur un rocher ou une racine d’arbre.
Dernier raid décisif
Nous arrivons tant bien que mal en bas. Là se dresse l’énorme dernier raidar que j’avais repéré sur le profil du parcours. 600m d’ascension, plus de 200m de dénivelé, soit un peu plus de 20% de pente moyenne. Des singles bien merdiques, ou techniques plutôt 😉
C’est presque de l’escalade, il faut parfois s’agripper à ce que l’on peut pour avancer.
C’est dans ce passage ultra difficile, que nous allons être surpris. Le concurrent que je n’avais plus revu depuis le ravitaillement va faire quelque chose d’ultra solide. Il va faire tout le passage en courant (oui pas à 10km/h bien sûr mais c’est fort) et nous mettre une minute environ au sommet.
Pas d’autre choix que de miser alors sur un passage trop rapide de sa part et donc une potentielle défaillance par la suite sur les 6km de descente vers l’arrivée.
Ce scénario commence à prendre forme puisque je me rapproche à moins de 10sec à environ 3km de l’arrivée.
Mais je n’ai plus réellement de fraîcheur. Et mon prédécesseur trouve un second souffle pour repartir de l’avant, je n’arrive plus à le suivre. J’abdique pour gagner une dernière place au classement.
Ca ne semble pas non plus revenir de l’arrière, je peux donc finir le parcours sereinement.
Quelques encouragements aux participants du 12km que nous avons repris sur la fin du parcours. Des encouragements d’ailleurs réciproques, bref une bonne ambiance entre concurrents.
Arrivé un peu avant 11h, bref une belle course.
Tour des Crus 2023 – 25km / D+900m – Résultats et classements
Temps scratch : 2h10min48sec (5min16sec au km, 11.47km/h, +18min28sec du vainqueur). Résultats complets ici
Scratch : 10ème / 190 finishers (193 partants)
Classement catégorie – M2H : 2ème / 19
Tour des Crus 2023 – Le Bilan
Un bilan ultra positif pour un début de préparation. Malgré l’effort de la veille, je ne l’ai pas trop payé. Certes, j’aurais gagné en puissance en côte sans ces efforts. Mais le temps est bon, la moyenne est bonne, le classement est honorable, bref une belle satisfaction.
Seul ombre au tableau, ce foutoir avec le sac de trail, mais ça je l’ai bien cherché. Comme un effort, un nouvel équipement ça se prépare.
Ceci dit une fois trouvé la solution, je me suis plutôt adapté avec cette particularité.
Côté genou, RAS pendant et après la course.
Bien évidemment, vu le rythme, de bonnes courbatures aux cuisses. Ces dernières sont montées en puissance entre 48 et 72 heures après la course.
Par contre il faut régler un problème : je suis en train de devenir Poupou, l’éternel second de ma catégorie.
Un petit mot aussi sur la paire de chaussure que je testais pour la première fois en course, la Hoka Speedgoat 5. Quelle chaussure ! Un confort énorme, une sensation de confiance dans les appuis y compris dans les passages les plus techniques.
Vraiment ce que j’avais entrevu s’est confirmé, un très bon chausson pour le trail. Certes, cela ne règle pas mes problèmes d’ampoules. Mais ça me donne un surplus de confiance dans les descentes, un terrain sur lequel je ne suis pas à mon aise.
Et pour la suite ?
Cap sur le triathlon de Cassis, mon coup de cœur de fin de saison comme vous le savez (ou pas). Même si cette année, il n’y a pas que dans le sud que le temps est au top. Chez nous aussi Septembre a été incroyablement ensoleillé et chaud. Mais bon, on n’a pas la mer et les calanques, donc ça veut quand même le déplacement !
Cette année petite nouveauté, ils ont également organisé un trail le samedi. Ce qui va permettre à Ninnie de goûter également à la fête.
Un parcours de 15.8km et plus de 500m de dénivelé positif, de quoi bien se faire mal. Et la grande nouveauté pour elle sera de courir toute seule, sans les copines, donc un peu moins de bavardage et peu peu plus de sueur !
Rendez-vous donc les Samedi 7 et Dimanche 8 Octobre pour fêter la fin de saison du triple effort et le trail !
Et ensuite, ce sera road to #SaintéLyon avec plus de côtes et plus de trail !
P.S. : J’attends encore les photos, donc pas beaucoup d’illustrations pour le moment.
Ah ben même en venant chasser sur mon terrain du trail, tu me fous la honte!! Arrêtes un peu et mets toi à la pétanque bordel!! Bravo grosse perf, surtout quand tu connais un peu la discipline!
C’est mon terrain forcé pour les 2 mois à venir !