Trail des foulées Beaujolaises 2025 : l’engouement exponentiel pour la course à pied

Avril est venu, et comme chaque année, les longues journées reviennent. L’espoir de profiter d’une belle douceur et d’un beau soleil.

On a bien eu ce scénario là pendant 15 jours. Mais le temps a décidé de se retourner le jour du trail des foulées Beaujolaises !

Mais bon, un trail sans flotte et sans boue c’est comme une raclette sans fromage ou un baba sans rhum.

Petit rappel géographique, nous sommes à Fleurie, cru du Beaujolais, celui des femmes d’après la légende.

Comme je l’ai annoncé dans le titre, il y a un engouement assez incroyable autour de la course à pied. Même côté médias, ces derniers temps, on ne compte plus les reportages sur le sujet à la TV. Et aussi quelques moqueries sur les travers et dérives de l’appli Strava. Le trail tour Beaujolais semble également bénéficier de cette vague. Près de 1500 inscrits sur les 3 courses du jour, ça commence à faire du monde.

Il faut dire que ce challenge local qui regroupe 9 courses fait son petit trou saison après saison dans le paysage. Il est maintenant bien connu des coureurs de la région.

Et forcément avec l’engouement je m’attends à une montée en puissance du niveau, qui était déjà par ailleurs largement bon.

Nous n’aurons pas la chance d’avoir un Baptiste Chassagne au départ comme l’an dernier mais sans doute quelques grosses pointures régionales.

Les évolutions de la pratique sont claires. On sent les coureurs de plus en plus affûtés notamment quand les distances s’allongent. J’ai l’impression que l’aspect sportif et compétitif commence à doubler celui de la découverte ou du simple défi d’un jour.

La moyenne d’âge continue de chuter même si cela reste un sport ou les quarantenaires et bien plus sont très nombreux.

C’est surtout la catégorie des moins de 30ans qui a le plus progressé selon ma perception (parfois erronée). Pour cette catégorie d’âge, je pense que l’explication se trouve aussi en dehors du sport grâce à tout l’écosystème qui tourne autour. Que ce soit les réseaux sociaux et les applications en tous genres qui matchent avec cette génération.

Côté féminines, la course à pied amorce une parité avec les garçons. Cependant, j’ai la nette impression que les filles tardent à venir sur le trail (27% de féminines sur ma course). Mais ça viendra j’en suis convaincu. Le trail c’est fun, c’est bucolique, c’est varié, bref tout sauf monotone comme la course sur route.

Il faut dire qu’elles ont déjà du mal à courir en sécurité dans des endroits fréquentés. Donc pour s’aventurer dans les champs, les forêts ou les montagnes, je comprends qu’elles soient hésitantes. Heureusement que les associations se multiplient en France et leur permettent de courir plus sereines en groupe.

Et si tu t’intéresses vraiment au sujet, je te laisse avec le dernier « Observatoire du running 2025 » où tu apprendras plein de trucs.

Trail des foulées Beaujolaises 2025 – Le Jéroboam – Les présentations

Pour aujourd’hui, 3 courses au programme

• le Magnum (12km – D+420m) que fera Ninnie en duo avec Ghislain, son compère de la SaintéLyon

• Le Jéroboam (21km – D+880m), ma course trop la flemme de m’embarquer sur le grand parcours

• le Mathusalem (33km – D+1330m ), la distance pour costauds

Un lieu que je connais pour avoir participé à l’édition 2024.

Le Jéroboam est assez semblable à l’édition 2024. Nous prenons quasiment la même boucle (21km au lieu de 18km en 2024) dans le sens inverse.

Je me souviens donc parfaitement du style de parcours. J’ai déjà repéré le km13, lieu de la dernière grosse grimpette de 2km. Et je sais combien lorsque tu la prends dans l’autre sens ça descend fort. Par conséquent, ça va piquer pour grimper surtout après plus d’1h d’effort.

Un point de repère à avoir en tête pour arriver avec le maximum de fraîcheur.

De longs passages dans le vignoble qui laisse de beaux points de vue. Même si aujourd’hui les couleurs ne seront pas extraordinaires.

456 engagés sur le Jéroboam pour cette édition 2025.

Un cadeau de bienvenue original, l’affiche du trail. Une affiche ma fois très réussie je trouve, le tout imprimé sur un beau papier. Et puis un petit savon, message pour nous dire qu’après la course on fouette un peu tout de même.

Ca y est je suis un habitué, j’ai mes rituels. Et mon préféré, c’est celui de faire grimper le palpitant pour ne pas me faire cueillir à froid dès le départ.

Ici, le parcours grimpe tout de suite donc pas besoin d’aller bien loin pour l’échauffement.

Une tentative d’arrêt au stand avortée en raison de trop grande affluence au paddock. Pas grave, on se rabattra sur un dégazage sauvage dans les vignes s’il l’envie s’en ressent.

Trail des foulées Beaujolaises 2025 – Le Jéroboam – La course

8h56, me voici donc sur la ligne de départ, un peu loin.

9h en route pour le 2ème trail de la saison. Un objectif, que cela se passe aussi bien qu’à Theizé : course maîtrisée, course appliquée, méga plaisir.

Comme je m’y attendais ça bouche un peu dans le premier raidillon mais après 21km on ne s’en rappellera plus.

Dès la première bascule, tout s’éclaircit et je ne suis plus gêné.

Sur les 2 premiers kilomètres qui nous emmène à la chapelle de la Madone, il faut mettre en route le moteur tranquillement et gentiment et ne pas exploser d’entrée de jeu.

Je suis bien, serein, et déjà ce 1er passage me semble mieux maîtrisé que l’an dernier.

Petite ambiance dance floor à la Madone, ça motive toujours un peu.

Pour l’instant je dois naviguer autour de la 40-50ème place mais je ne m’occupe pas de cela.

Courte descente de 1km pour repartir sur le 2ème tronçon montant de 3km.

Les sensations sont comparables à la TCN et ça c’est plutôt bon signe. Avec tout de même 2 différences.

La première c’est que j’ai choisi d’être un peu plus exigeant avec moi-même. On va donc faire en sorte de flirter un peu plus avec les zones d’intensité hautes.

La seconde, je constate ce que je soupçonnais, il y a du niveau comme on dit. Et pas que chez les garçons. Je vais suivre pendant un long moment la 1ère féminine, ça ne rigole pas, et ça ne faiblit pas ! Je me demande même si ce n’est pas moi qui vais finir par exploser.

Il ne se passe pas grand chose entre le km6 et le km12. Le profil du terrain n’est pas propice aux dépassements. Seul le rythme soutenu me reste en tête.

Jéroboam – Seconde partie de course

KM12, nous arrivons dans ce creux de la vallée où se tient l’unique ravitaillement de cette course. Tout le monde passe tout droit. Contre toute attente, c’est moi le chameau qui prend le temps de boire un grand verre d’eau puis je repars.

L’heure de vérité est là, la dernière grosse montée. Ici on va pouvoir juger si le rythme imposé dans les kilomètres précédents sera fatidique.

Il faut déjà se faire au changement de rythme. Nous venons de courir 6km entre 4min et 4min30sec du km, forcément il faut un temps d’adaptation.

Passé l’adaptation, je prends doucement mon rythme. Comme sur la TCN je suis heureux de voir que je suis de retour en force dans les grimpettes.

Cette sensation est tout de même un peu biaisée car nous sommes maintenant mélangés avec les coureurs du parcours Mathusalem 33km. J’ignore donc si ceux que je dépasse sont sur ma course ou pas (pas le temps de regarder systématiquement si le dossard est rouge ou blanc).

En tout cas dans cette montée je finis par abandonner la 1ère féminine. Niveau classement, pas vraiment de spectateurs sur cette course donc aucune indication. Je pense être dans les 20 premiers mais sans véritable certitude car, tant au début la visibilité était bonne pour évaluer le classement, tant maintenant, avec les écarts et les sous-bois, c’est impossible de l’estimer.

Mais l’objectif n’est pas là, je veux surtout réussir à maintenir l’effort sur cette même intensité sur les 21km.

Bref, la dernière montée se passe bien. Ah non pas la dernière, car dans ma mémoire, j’ai oublié la véritable dernière montée au KM17.5

Une montée comme on ne les aime pas trop. Tu vois la chapelle de la Madone, point culminant que tu dois atteindre et tu vois d’où tu pars. En gros il y a 1km, mais le faire dans l’inconnu c’est toujours mieux que l’apercevoir. Coup physique ou coup moral, j’avoue être un peu moins vaillant dans cette dernière ascension.

Dernière bascule, maintenant on est vraiment sûr qu’à part 1 ou 2 courtes remontées le plus dur est passé.

J’ai rejoint un gars du Mathusalem avec qui je vais finir la course. Lui ne doit pas être très loin du podium mais il est comme moi il ne sait pas trop : 5ème peut-être.

Un dernier coureur de ma course n’est pas très loin devant mais que je ne vais jamais le reprendre. Toujours mon côté « non compétiteur » qui se dit quel intérêt d’aller se mettre minable pour gagner une place. Je vais finir à 9sec et c’est bien comme ça.

Et voilà, dernière descente en direction de la salle des sports de Fleurie pour passer sous l’arche d’arrivée.

Petit ravitaillement et ensuite vite aller se changer pour ne pas prendre froid car il pleut encore un peu.

Trail des foulées Beaujolaises 2025 – Le Jéroboam – Résultats et classements

Temps scratch : 1h50min00sec (+19min19sec du vainqueur, 5min02sec/km, 11.92km/h). Classement complet ici

Scratch : 14ème / 411 finishers (2 DNF / 43 DNS) – Masculin : 14ème / 298

Catégorie – M2H : 1er / 23 – Classement catégorie
Catégorie Masters Hommes : 6ème / 191

Magnum – 12km / D+420m

Temps scratch : 1h21min50sec (+31min10sec du vainqueur, 6min42sec/km, 8.95km/h). Classement complet ici

Scratch : 203ème / 506 finishers (44 DNS) – Féminine : 51ème / 251

Catégorie – M2F : 4ème / 20 – Classement catégorie
Catégorie Masters Femmes : 16ème / 118

Bilan d’épreuve

Encore un très bel événement même si on l’aurait préféré sous un beau soleil pour profiter des paysages.

Une course beaucoup plus intense qu’il y a 15 jours, courue encore un peu plus vite (5min02sec au km contre 5min04sec au km) et ce malgré une distance et un dénivelé supérieurs, ça ne trompe donc pas.

Le point positif est d’avoir encore gardé une superbe maîtrise tout au long de la course. Et ça c’est plaisant, les meilleures courses où malgré l’engagement tu as la sensation de n’être jamais dans le dur et toujours dans le contrôle. J’avais lancé la montre en oubliant de la caler sur l’activité « trail ». Le problème c’est que dans ce cas (activité course), si tu marches, la montre se met en pause. Et bien, la montre s’est arrêtée 10sec sur les 21.85km de course c’est dire si dénivelé positif ou pas, on courait !

Dans les 3 derniers kilomètres, j’ai quand même ressenti le manque d’entraînement sur longue distance, j’ai bien senti que le moteur commençait à s’épuiser mais ça a juste fait le joint avant la panne d’essence.

Côté performances, il suffit de regarder dans le rétro pour confirmer mon impression. En 2024, sur le 18km, je termine 13ème sur 410 participants et une moyenne de 5min23sec au km sur un parcours similaire puisque dans le sens inverse.

Et donc cette année, malgré 21sec de moins au km (ce qui est énorme, ceux qui courent le savent), je rétrograde d’1 place au classement (sauf dans ma catégorie où je reprends le lead 🙂 ). Bref, je crois qu’effectivement le trail tour du Beaujolais grimpe de plus en plus de niveau.

Et Ninnie ?

Difficile de parler pour les autres mais un petit mot sur Ninnie qui, accompagnée de Ghislain, réalise un très beau chrono et une excellente 203ème place au scratch, bien installée dans la 1ère moitié du tableau. Une bonne surprise d’autant que les dernières semaines ont été plus que perturbées pour elle en raison de multiples petits pépins physiques qu’elle a du mal à solutionner.

Une médaille en chocolat dans sa catégorie pour 45 secondes, dommage ! Bravo ! Et encore merci au pacer Ghislain !

Pour terminer, de nouveau un peu de pub pour ce photographe qui nous régale de ses clichés cette année, c’est notre meilleure récompense :

https://www.facebook.com/berjot.patrick
https://www.jingoo.com/patrick-berjot-photographies/

La suite…

Les prochaines semaines seront axées vélo si la météo veut bien nous l’autoriser.

Cap vers LA cyclosportive de l’année car il n’y en aura pas d’autres. « La vache qui rit » le dimanche 25 mai du côté de Lons-le-Saulnier dans le Jura. J’y retourne pour la nostalgie de la Marque et afin de récupérer un maillot à ma taille puisque l’an dernier j’avais opté pour une taille S mais bon je m’étais enflammé !

Une belle aventure que l’on va vivre en groupe avec Pierrot et son pote Yohan. Hâte, les aventures groupées sont si rares et si précieuses.

Et ensuite on commencera à sentir l’odeur du triple effort approcher.