Triathlon Obernai M – 2022 : la saison débute en Alsace !
Le week-end dernier c’était donc le grand départ de la saison 2022 avec le triathlon d’Obernai, format courte distance.
Une première étape qui me menait vers une nouvelle découverte au cœur de l’Alsace des cartes postales. Les vignobles Alsaciens, les villages typiques aux maisons colorées à colombages (Ribeauvillé, Riquewihr, Kaysersberg, Eguisheim,…), le tristement célèbre Mont Sainte-Odile, le château du Haut-Koenigsbourg, l’épreuve s’annonçait donc très alléchante.
Fini les contraintes d’organisation liées au COVID, retour à une vie normale.
Justement, le Covid, j’en sors tout juste, il est tombé au bon moment, juste avant le début de saison. Et à priori, sur mes quelques séances de reprise, j’ai plutôt bien récupéré. Ce sera donc un test grandeur nature.
Pour commencer en douceur la saison, j’avais donc opté pour le format M et il s’agissait de mon report d’inscription de 2021 puisque l’épreuve avait été annulée.
Présentation de la course
1300m de natation / 47km de vélo / 9.4km de course à pied. Des distances pas totalement classiques mais très proches du traditionnel 1500m / 40km / 10km.
Une course sur 2 sites, d’abord Benfeld à 13km d’Obernai pour la partie natation et la première transition. Puis, au cœur d’Obernai pour la fin du parcours vélo et la conclusion de la course et ses 9.4km de course à pied.
Une distance de natation plutôt courte par rapport à mes entrainements des dernières semaines (autour de 2km par séance).
Pour le vélo, 3 temps, d’abord 14km totalement plat. Il faudra lutter avec les vélos aéro ou encore les vélos de triathlon purs. Ensuite, la route s’élèvera jusqu’au Mont Sainte-Odile. 9km d’ascension, une pente moyenne de 6% empruntant le versant le plus dur, en passant par Saint-Nabor. Puis une longue descente vers Obernai avant de déposer le vélo. J’espère que celle-ci sera bien technique, comme je les aime pour faire la différence.
Pour terminer, 9.4km de course en 2 boucles. Un parcours qui ne s’annoncent pas si simple.
Quels objectifs sportifs pour ce triathlon d’Obernai ?
En 2022, j’ai dit que je jouais les chronos une dernière fois.
Après une année 2021 fructueuse avec des classements allant de la 17ème place à la 28ème place et surtout systématiquement un podium de catégorie, la pression est donc forte pour cette année. N’oublions pas non plus que l’horloge biologique tourne et donc l’année supplémentaire compte.
J’espère donc pouvoir continuer à faire bonne figure au scratch et tutoyer les 25 premières places. Dans ma catégorie, si je peux renouveler l’exploit d’être à chaque fois sur le podium ce serait cool. Petite exception pour l’Embrunman, ce sera trop particulier et inconnu pour émettre un objectif sportif.
Ma préparation a été plutôt sérieuse et appliquée. J’arrive donc bien préparé : 2480km de vélo, 400km de CàP et 51km de natation depuis le début de l’année. Donc sur le papier, les indicateurs sont au vert : pas de blessures ou de douleurs. Malgré un COVID 3 semaines avant, mon retour à l’entraînement s’est passé sans encombre. Je ne devrais donc pas pouvoir user de cet argument en cas de non-performance.
Triathlon Obernai M – 2022 : l’avant-course
Un voyage un peu crevant pour rejoindre l’Alsace dès le vendredi soir et une arrivée tardive autour de 23h30.
Le lendemain, journée relax, les formalités de départ et de reconnaissance des 2 sites. Récupération du dossard, dépôt de mes affaires de course à pied à Obernai pour éviter un aller/retour de 24km le Dimanche matin. Les supporters venus en force sur cette épreuve nous rejoignent : Stéphanie, Logan et Joshua sont de la partie. Une petite pression supplémentaire, je n’ai quand même pas envie de passer pour un guignol. Bref, on profite, on rigole, on passe du bon temps.
Petite préparation express du matériel, installation des autocollants sur le casque et le vélo, perforation du dossard pour la fixation sur la ceinture, le job est fait.
Dimanche matin, pas de précipitation, la course est à 13h, et ça je dois dire que c’est appréciable. Seul inconvénient, après un petit-déjeuner classique à 8h45, je me remets à table dès 10h40. Au menu, gavage à base de pâtes.
D’habitude, je ne subis plus ces repas 3h avant la course. J’opte pour un gâteau énergétique maison, plus simple en terme d’organisation car je peux le manger jusqu’à 1h avant la course. Malheureusement, perte de repères et petit oubli de début de saison, nous n’avions pas anticipé. Nous n’avions plus rien pour confectionner le gâteau.
Peu avant 11h, je rejoins le site de départ. L’ouverture du parc de transition est programmée à 11h. Comme toujours j’apprécie d’avoir le temps de m’installer et de repérer les lieux.
Pas de chance, déjà beaucoup de monde en attente. Problème, les organisateurs (enfin surtout les arbitres) vont nous faire poireauter jusqu’à 11h40 avant d’ouvrir le parc de transition.
Une fois les effets personnels installés, nous assistons au départ de la course féminine et les relais à 12h15. Très bonne initiative à signaler, plutôt qu’un pauvre théorique couloir de nage réservé, ici le choix des organisateurs est nettement mieux et plus radical : laisser les filles s’élancer sans les grosses brutasses !
Triathlon Obernai M – 2022 : la course
Et voilà, après un petit échauffement dans l’eau pour constater que le lac de Benfeld est très propre et sa température agréable, il est l’heure de se mettre sous les ordres du starter.
Signal de la corne de brume à 13h comme prévu, nous voici partis pour la première course de l’année.
Cela commence fort, je ne suis pas à une étourderie près. Je plonge, sauf que j’ai gardé les lunettes sur…le front !!! Je me redresse, je positionne les lunettes sur les yeux et je repars pour le vrai départ. Personne ne m’a bousculé ou sauté dessus, je m’en tire bien.
Comme tous les départs c’est compliqué. Ici nous sommes 360 hommes à s’élancer, c’est sportif ! Ca pousse au niveau des jambes pour t’écarter, tu prends quelques coups de bras, la densité est importante, difficile de se frayer un chemin. Et l’histoire va durer 2 bonnes bouées ce qui est assez long, environ 400m.
Pour la première fois je prends même un coup de battement de pieds dans les lunettes, sans conséquence, pas de bobo et pas de perte de lunettes. Je suis plutôt détendu, ma respiration est bien en place, je sais que c’est la clé. Est-ce en raison que je sois dans un grand peloton ou pas, je suis agréablement surpris par mon cap qui ne dérive pas comme c’est souvent les cas habituellement.
Premier tour de lac en 12 min, le temps d’une petite sortie à l’Australienne (petit passage sur la plage), un petit coucou aux supporters et on repart.
Le trajet jusqu’à la fin 1ère bouée fond de lac est plus compliqué. Retour de la dérive vers la gauche, quand je lève le nez, je m’aperçois que je suis à 10-15m des concurrents sur ma droite.
Puis, après cette fameuse bouée, les choses rentrent dans l’ordre jusqu’à la fin du second tour. Aucune idée de mon positionnement dans le classement, je vois beaucoup de monde devant et je ne regard jamais derrière. Sortie de l’eau qui sera chronométrée en 23min12sec pour un peu plus de 1300m de nage, c’est dans une bonne fourchette pour moi. 1min46sec au 100m, certes encore loin des 1min30sec qu’il faudrait pour se positionner dans le bon wagon dès le début.
Mais ce n’est plus à toi que je vais expliquer que je suis coutumier de cette situation. Mes espoirs sont ailleurs. Pour l’instant, l’objectif est de limiter la casse. Une 70ème place à la sortie de l’eau, c’est contrat rempli.
Direction le parc de transition pour un autre exercice dans lequel je n’excelle pas vraiment. Mais que m’arrive t-il, retrait de la combinaison express, une première. L’enfilage des chaussettes est un peu plus chaotique. Je ressors tout fier de moi, même si le chrono va encore me prouver que ce n’est pas suffisant. Encore du gros boulot !
Triathlon Obernai M – 2022 : 47km vélo
Le parcours vélo du triathlon d’Obernai se décompose en trois parties. D’abord, on commence par 14km très roulants où il faudra emmener du braquet.
Puis, nous devons gravir le Mont Saint-Odile par le versant le plus dur : 8.3km à 6.2% de pente moyenne.
Le retour vers Obernai se fera quasiment exclusivement en descente à part une ou 2 petites montées en fin de parcours.
Dès le début, il faut donc une mise en action rapide et surtout mettre la plaque et maintenir un gros rythme. Dans cette partie du parcours, je sais très bien que les vélos profilés et autres aéros seront mes ennemis et je risque d’en voir passer quelques-uns.
Très légère pluie au tout début du parcours, et vent venant de la gauche. Entre 36 et 40km/h, c’est plat, ça file. Puis nous changeons de cape et nous nous retrouvons davantage face au vent. C’est plus compliqué les allures réduisent, 32-34km/h. Je limite la casse, j’ai bien une ou 2 belles machines profilées qui m’ont doublé, mais finalement, une fois devant, ils ne font pas vraiment le trou, ils plafonnent.
En vieux briscard, tu ne me prendras pas à vouloir m’accrocher à tout prix et laisser des forces inutiles.
En ce qui me concerne, je suis dans la fameuse remontada, même si celle-ci ne peut pas être incroyable puisque je suis parti en 78ème place à la sortie du parc vélo.
Nous passons dans Ottrott, pied du Mont Sainte-Odile, c’est parti pour l’ascension. Les premiers mètres sont toujours un peu délicat quand vous venez de passer 14km sur la plaque.
Je suis dans un bon rythme mais pas non plus incroyable. Pas surpris, le Covid est passé par là, je n’ai pas de trace, mais j’ai arrêté toute activité 10 jours et je n’ai pas pu m’entraîner sur des gros pourcentages avant l’épreuve.
Pas de coup de moins bien, une ascension régulière dont j’aurais espéré un tout petit peu mieux dans l’objectif du résultat mais on fera avec pour aujourd’hui. Juste avant le parking du couvent du Mont Sainte-Odile, nous basculons dans la descente.
C’est la descente qui va me frustrer. Contrairement à mes espoirs, cette descente n’est pas du tout technique, très peu de virages, de changements de rythme, bref encore un terrain pour les vélos aéros. Et quand en plus, vous n’avez qu’un pauvre grand plateau de 50 dents, c’est juste, trop juste pour performer. Du coup, je dois vraiment mettre le paquet dans cette descente pour rester dans le coup.
Deux petites remontées qui m’arrangent pour recoller au concurrent qui m’ont mis la misère en descente.
Sur la fin du parcours, je redouble 3-4 concurrents qui m’avaient dépassé dans la descente.
Cela me marque car je m’aperçois que nous devons avoir une gestion différente de l’effort. A l’approche de la fin du parcours, il semble qu’ils réduisent l’intensité de leur effort avant d’entamer la course à pied, j’en vois même un se mettre des grandes claques sur l’arrière des cuisses.
Moi, j’appuie jusqu’à 200-300m de la fin du parcours. Arrivée sur le second parc de transition.
Avec la configuration à 2 parcs, je débarque un peu dans l’inconnu. La veille, j’ai déposé mes affaires de course à pied, le parc n’était pas installé, je n’ai donc aucun repère, je ne sais pas où se trouve mon emplacement.
Et puis, tant que nous ne sommes pas à notre place, il y a toujours le petit stress de savoir si les choses se sont passés normalement et si nous allons trouver notre équipement à notre emplacement.
Je pénètre sur le parc, je remarque les panneaux d’affichage, je vois à peu près où me diriger. Un peu d’hésitation, et finalement c’est ma Ninnie qui prend le relais. Elle donne de la voix pour m’indiquer où se trouve l’emplacement 423.
J’enfile les Nike Pegasus, mes nouvelles baskets qui courent vite 🙂 J’avais oublié que les lacets sont un peu merdiques, je perds donc un peu de temps. Ca fait 2 saisons environ que j’ai arrêté de mettre des lacets sans serrage.
Triathlon Obernai M – 2022 : Course à pied
Allez hop, dans 9,4km le triathlon d’Obernai sera « Done » et j’aurais une nouvelle épreuve à mon palmarès.
En course à pied, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. J’ai compris que le parcours était vallonné, mais dans quelle mesure, je ne sais pas trop.
Le début est plat, puis une première montée casse-pattes de 300m environ. On se relâche puis, à nouveau le chemin s’élève de nouveau légèrement mais c’est court. De nouveau, on peut se reprendre avant d’entamer un dernier effort en montée. Reste 1,5km des 4.7km de la boucle pour revenir au point de départ, tout cela à la faveur d’une belle descente et enfin sur du plat. Pour l’instant, mon rythme est bon, pas de fatigue dans les jambes, mais attention, on sait que ça peut venir vite.
C’est surtout l’intensité qui est dur. En fait, je me rends compte, qu’après une année 2021 où j’ai fait beaucoup de longues distances, l’effort est totalement différent. Ici, il ne s’agit pas vraiment d’une gestion de l’effort. Nous sommes quasiment à fond du départ à l’arrivée. C’est très violent comme effort.
Et à mon grand âge, ce n’est plus vraiment l’effort adapté. La longue distance fait plus appel à des qualités de gestion de l’effort et de connaissance de soi.
On revient à la course, après une première boucle, il me reste le 2ème tour. Je maîtrise, j’ai encore des forces, je boucle d’ailleurs le circuit en 4min15sec au kilomètre, ce qui est bien compte tenu du dénivelé.
Une petite accélération en fin de parcours, preuve qu’il reste encore un peu de batterie. Je finis pas tellement fatigué mais bien content d’en finir quand même du fait du haut niveau d’intensité.
Triathlon Obernai M – 2022 : Résultats et classements
Temps scratch : 2h39min01sec (+25min22sec du vainqueur).
Classement scratch : 20ème sur 460 finishers (12 abandons, 4 disqualifiés, 98 non-partants du jamais vu !)
Classement V2M (45-49ans) : 2ème / 54
Temps et classements par discipline :
Natation (1300m) : 23min12sec (1min46sec au 100m), 70ème / 460
Transition 1 : 2min56sec, 143ème / 460, Evolution -8 places
Vélo (47km / D+759m) : 1h23min40sec (30.97km/h), 21ème / 460, Evolution +52 places
Transition 2 : 1min45sec, 99ème/460, Evolution -3 places
Course à pied 2 (9.4km / D+178m) : 40min05sec (4min15sec au km), 13ème / 460 / Evolution + 9 places
Triathlon Obernai M – 2022 : Le bilan
Même si je me sentais bien préparé, j’avais du faire avec le Covid 3 semaines avant ce triathlon, j’abordais donc la course avec quelques doutes, comme à chaque fois en début de saison.
D’autant plus qu’à l’entraînement, je n’avais pratiqué aucun enchaînement. Les craintes sont donc écartées, j’ai fait une course dont je suis pleinement satisfait. Un beau top 20 pour commencer, c’est très bien. Alors quels qualificatifs pour cette course ?
Frustrant : le profil du parcours vélo a fait que nous ne nous sommes pas battus à armes égales. Comme je l’ai évoqué dans mon résumé, avantage indéniable aux vélos aéros et autres vélos profilés.
Satisfaisant : le résultat final évidemment mais aussi et surtout ma natation. Et j’aurais pu faire encore mieux sans cette dérive dans le second tour.
Pouvait mieux faire : en effet, j’ai 4 concurrents qui se trouvent à moins de 30 secondes devant moi. Pendant la course, impossible de s’en rendre compte. Une boucle de course à pied qui est empruntée par ceux qui sont dans leur premier tour mais également par les concurrents de la longue distance, ce grand mélange fait perdre le fil.
Au-delà de tenter un retour, je me suis aperçu en décortiquant les résultats que tous me battent à la faveur des transitions. Moralité, tout devient important lorsque l’on se rapproche de la tête.
Pour finir, concernant l’organisation, un triathlon que je découvrais, 25ème édition, c’est ultra rodé, des bénévoles nombreux et sympas, une logistique au poil, un beau plan d’eau, de beaux parcours, un cadre sympa, une épreuve à recommander sans hésiter.
Et enfin, un grand merci à tous mes accompagnateurs, supporters d’un jour. J’espère que tous ont apprécié de découvrir l’univers du triathlon, et j’espère avoir renforcé les aspirations de Joshua. Il faudra bien une relève pour prendre ma suite !
Pour la suite, c’est d’abord un petit séjour en montagne pour accumuler du dénivelé et faire de longs cols. Cap donc sur la Tarentaise en 2022 après le Maurienne camp 2021. Cormet de Roselend, Col de l’Iseran, montée des stations des Arcs, de Tignes, de La Plagne, de Val Thorens, col du Petit Saint Bernard, Col de la Madeleine, bref des cols à foison avec de la longueur (jusqu’à 48km si je pars de Bourg St Maurice pour finir en haut du col de l’Iseran). Ce n’est donc pas le choix qui manque et je n’aurais certainement pas le temps de tout faire en 4 jours.
Et pour la suite côté triathlon, ce sera tout de suite après ce petit stage en altitude. Le jour de la fête des pères ET des élections législatives, l’habituel rendez-vous local à Cublize pour le triathlon du lac des Sapins, le Dimanche 19 juin.
Je sais que je vais arriver fatigué, mais justement c’est une opportunité de tester autre chose, un triathlon avec manque de fraîcheur.
Sportez-vous bien !
Bravo mon Yanou !! Super les commentaires !! Week-end à refaire !! Nous avons tous passés de supers moments !! Bisous 😘😘
Pour le 1er Tri de l’année c’est une nouvelle perf. Et encore un podium !!!
Bravo pour ce résultat et pour les excellents commentaires. Comme d’hab.
Bon courage pour les prochaines épreuves 😉😉👍👍
Merci merci, Dimanche ce sera plus dur il y aura de la fatigue accumulée mais c’est bien aussi de se tester comme cela, ça fait travailler le mental.
Encore une superbe perf et très bien contée, merci!! J’y connais rien mais en effet ça doit être frustrant de perdre du temps sur la partie « non sportive » des transitions !! A travailler le changement de zlip!!
Frustrant je ne sais pas, mais je crois que côté déshabillage, je dois avoir un côté féminin 🙂