29ème triathlon du lac d’Annecy – 26 juin 2016
Dimanche 26 juin 2016 c’était donc mon grand retour sur le triathlon. Un rendez-vous manqué en 2015 : le triathlon international du lac d’Annecy.
Bon rassurez-vous, le qualificatif « International » pour le triathlon du lac d’Annecy est un peu excessif, il ne veut pas dire que c’est une compétition de niveau international, mais simplement quelques participants qui viennent de pays voisins ou plus lointains.
Le principe des inscriptions à Annecy est un peu contraignant, car ils la jouent « événementiel / Buzz ». C’est à dire que cette année, nous savions 4 mois à l’avance que l’ouverture des inscriptions débutait le Dimanche 1er mai à 18h précise ! Forcément, cela crée un engouement, à 20h30, il y avait déjà 650 inscrits, et dès le lendemain soir, plus de dossards disponibles. De mon côté, je n’avais pas oublié, j’avais soigneusement créé une alerte dans le smartphone 😉
Première bonne nouvelle, après 2 grosses échéances vélo (Envolée du Grand Colombier et Ardéchoise 2016) au mois de juin avec de mauvaises conditions météo, cette 29ème édition du triathlon International d’Annecy s’annonçait clémente et même ensoleillée.
Une logistique un peu compliquée et surtout fatigante, arrivés dans la nuit à 1h du matin, couchés à 2h, le réveil à 7h était donc un peu rude.
Récupération du dossard n°746, en cadeau une ceinture Z3rod 3 points de fixation (réglementaire) qui me permettra de remplacer la mienne qui ne l’est plus (seulement 2 points) ainsi qu’une casquette Hoka One (après la visière à l’Alpe d’Huez l’année dernière).
Dernières infos avant départ
Ce que je savais avant la course : je redoutais la natation, entre les échéances vélo, les déplacements pro, la fermeture pendant l’été de la piscine à proximité du boulot, j’avais considérablement réduit le volume d’entrainement sur cette discipline au cours du dernier mois, pas du tout opportun en vue du triathlon.
En revanche, j’abordais le vélo et la course à pied avec beaucoup plus de confiance.
Un peu plus de 1 000 inscrits, ce qui promettait encore un beau départ pour les spectateurs et une belle galère pour les nageurs moyens dont je fais partie.
Une eau à 18°C, froide mais convenable grâce à la combinaison.
Premier effort : la natation
10h10, nous sommes libérés et nous partons pour les 1500m dans le lac d’Annecy. Me suis-je trop convaincu que je n’étais pas prêt, en tout cas, les choses se confirment bine trop vite.
Dès le début, j’ai beaucoup de mal à rester concentré sur ma nage (caractéristique lorsque vous vous focalisez sur les bouchons et les coups), de plus je n’arrive pas à placer ma respiration. Bref, pas grand chose pour être efficace.
Juste avant le coup de panique que je sens monter, j’essaie de me reprendre et de nager un peu, même si les sensations ne trompent guère et je sens que je n’avance pas réellement.
Ce qui me frappe, ce sont les mètres qui défilent, et là où d’habitude, l’horizon s’éclaircit et permet de nager réellement, il n’en est rien.
J’ai l’impression de nager dans un énorme aquarium, entouré de centaines de poissons rouges.
Une courte accalmie permet enfin d’y voir légèrement plus clair, mais c’est de courte durée car la première bouée avec virage à 90° sur la droite se profile, et donc naturellement la masse se regroupe. Le passage de la bouée est encore une belle épreuve !
Soyons positif, il n’y a qu’une seule bouée, le reste du parcours est une longue ligne droite vers la sortie, le reste du parcours sera plus tranquille.
Ce regroupement à la bouée a reformé un beau banc de poissons, que je ne vais plus quitter jusqu’à l’arrivée.
J’ai bien analysé et ai bien compris que cela voulais dire que je n’étais pas du tout dans le coup.
La fin de parcours est très laborieuse. Les organisateurs nous font passer sous les ponts des amours et remonter le canal du Vassé, canal d’une largeur de quelques mètres parsemés de bateaux, de bouées, tout cela dans 60cm d’eau, ça ressemble un peu à un parcours du combattant façon triathlon.
En même temps, si j’avais été plus efficace, cette partie aurait été plus simple à gérer, je ne peux donc que m’en prendre à moi-même.
Petit coup d’oeil sur la montre en sortant de l’eau pour une simple confirmation que le temps est très médiocre (31min02sec, 477ème mais je l’ignore à ce moment !).
Mais bon, comme c’était un scénario envisagé, je ne suis pas plus perturbé que cela, surtout que nous allons enchaîner les 2 épreuves sur lesquelles je suis le plus au point et sur lesquelles les questions de bouchons et autres coups ne se posent pas.
2ème effort : Le vélo
Le parcours de 42km qui nous attend, je ne le connais pas, j’ai simplement jeté un oeil sur le col de Leschaux qui est une longue montée de 12km pas très pentue (3,9% de moyenne).
Mais il y a semble t-il d’autres petites côtes placées ici et là moins longues, reste à voir la difficulté de la pente.
Il faut quand même avant que je parle de transition natation/vélo, une nouvelle fois, digne des plus belles blagues (3min32sec, 688ème tout de même s’il vous plait !).
Pourtant, j’avais pris des sockets basses plus simples à enfiler, mais rien à faire, un peu froid en sortant de l’eau, je manque alors de lucidité et j’abandonne encore beaucoup de temps (sans faire un temps exceptionnel, il faudrait descendre en dessous des 2min un jour !).
On met de côté cette nouvelle contre-performance, je grimpe sur le Giant, je démarre Strava et je m’élance sur le boucle vélo de 42km.
La première partie qui longe le lac est très roulante et la vitesse de croisière s’établit entre 35 et 40km/h.
Au bout de 6km, nous tournons sur notre droite pour entamer le col de Leschaux. La remontée infernale des concurrents a déjà débuté sur la longue ligne droite et s’accentue au cours de l’ascension.
Je monte très bien et je double beaucoup, beaucoup, beaucoup de vélos. Je n’oublie pas l’erreur de 2015 à l’Alpe d’Huez et ne me contente pas de me satisfaire de ces premiers dépassements. Au contraire, je garde en tête de maintenir une intensité la plus élevée possible, sans pour autant griller toutes mes cartouches en prévision de l’épreuve finale des 10km de course à pied.
Après le passage du col de Leschaux (897m), un petit raidar (600m à 7% selon Strava) surprend un peu mais je l’avale plutôt bien, preuve que je tiens une bonne forme. Nous entamons la descente qui virole pas mal mais qui se descend bien.
Là encore, d’abord parce que j’aime l’exercice mais aussi pour gagner du temps, je descends assez vite.
Passage à St Eustache, un virage sur la droite et nous devons brusquement changer de rythme pour une seconde côte (1,3km – 6% toujours selon Strava). Les changements de rythmes brutaux ne sont jamais faciles à aborder mais là encore, les jambes réagissent bien.
Faute à une analyse quasi nulle du parcours vélo, je suis dans la pure découverte et j’ignore totalement les difficultés qui se présentent à nous. Pas facile pour optimiser sa performance sans doute, mais c’est ainsi.
Retour au niveau du lac en empruntant une descente très sympa de 5,5km qui offre de belles vues sur le lac. Cette fois, les dépassements commencent à se faire rares, preuve que je dois maintenant être au contact de concurrents de mon niveau.
J’ignore quelle était ma place à la sortie du parc de transition, je n’ai pas non plus compté le nombre de concurrents que j’ai dépassé mais j’ai la sensation de réaliser une bonne performance à vélo.
Une ultime bosse (1,5km – 7%) à 17km de la fin du parcours remet un peu de difficulté supplémentaire. Comme j’ai encore du jus, cela me permet de me débarasser de quelques concurrents que je ne parvenais pas à distancer sur le plat.
C’est enfin la descente et le retour final vers le parc de transition. La dernière descente n’est pas très simple car nous nous mélangeons à la circulation, et nous sommes parfois ralentis par des véhicules.
La fin du parcours le long du lac bien que très roulant n’est pas de tout repos car nous faisons face au vent et il faut lutter pour maintenir un bon rythme. Je sens d’ailleurs les premiers signes de fatigue dans les jambes.
Le temps de mon compteur me laisse espérer une performance très honorable (je m’étais fixé 1h20min, j’en termine en 1h23min mais j’avais omis les 3 bosses additionnelles). Entrée dans le parc de transition sans oublier les règles habituelles (on descend du vélo avant la ligne blanche) et il faut enfiler les baskets et partir pour le sprint final de 10km.
Dernier effort : la course à pied
La mise en route n’est pas très satisfaisante, en tout cas, je n’ai pas de très bonnes sensations. J’ai le sentiment que mes démarrages sont plus rapides d’habitude. Je ne cherche pas à forcer pour ne pas risquer l’explosion, je mise sur le fait que je vais retrouver progressivement le rythme sur la suite du parcours.
Il s’agit d’une boucle complètement plate de 5km le long du lac à parcourir 2 fois. A 2,5km, épingle pour revenir vers le départ. Je commence à retrouver timidement quelques sensations mais ce n’est pas encore très franc.
Côté concurrence, je double quelques participants mais cela reste beaucoup plus marginal par rapport à ce que j’ai réalisé en vélo. Fin de la première boucle, je me sens déjà mieux et j’ai la sensation que mon rythme s’est tout de même accéléré.
Surtout, ça sent bon la fin car nous attaquons le 2ème tour, en direction de la ligne d’arrivée. Je n’oublie pas de prendre un petit bracelet pour justifier de la première boucle, un peu d’eau pour me rafraîchir et j’enchaîne pour les 5 derniers kilomètres.
Je suis effectivement beaucoup plus à l’aise sur cette seconde partie de parcours. Cela sera confirmé à l’arrivée lorsque je vais regarder Strava, j’ai gagné un peu de temps sur la 2ème boucle, même si ce n’est pas énorme (environ 20sec).
Je constate que mon objectif de 2h32-2h35min ne sera pas atteint mais je ne suis pas surpris compte tenu d’un début d’épreuve très médiocre sur la natation et lors de la transition. De plus j’ai légèrement sous-estimé la difficulté du parcours vélo.
Ce n’est pas grave, je récupère mon Loulou au passage pour un sprint final papa avé le fiston.
Classement final
Temps scratch : 2h39min33sec, 133ème place sur 925 finishers (Classement triathlon CD Individuel ANNECY 2016)
Natation : 477ème, vélo : 63ème, Course à pied : 95ème
Classement catégorie : 19ème (pas facile, pour la 1ère fois je suis V1M, oui vétéran !!!!)
Bilan du triathlon du lac d’Annecy
Malheureusement, de mauvaises habitudes s’installent et notamment mes contre-performances en natation et lors des transitions natation/vélo.
C’était déjà le cas en 2015 et pour cette première tentative en 2016, bis repetita.
C’est ennuyeux, car au-delà de me faire perdre beaucoup de temps, j’en perds même le plaisir sur cette première partie d’épreuve.
Le mois de juin, avec fermeture de ma piscine fétiche d’entrainement et préparation des objectifs vélo, expliquent en partie le mauvais chrono en natation mais pas que, je pense.
C’est aussi une question de pouvoir être en mesure d’accrocher les bons wagons, chose que je ne parviens plus à faire, faute d’une meilleure allure.
Le temps perdu en natation et pendant la transition me coûte l’objectif du top 100 qui était pourtant dans mes cordes.
Verre à moitié plein, on peut aussi voir que cette performance est très honorable.
Une excellente 63ème place sur le parcours vélo et une 95ème place en course à pied.
J’ai clairement tiré bénéfice de mes 2 grosses cyclos de juin (Grand Colombier et Ardéchoise).
Le temps en course à pied est très correct, sans être exceptionnel (40min41sec) puisqu’après vérification, la distance exacte n’était que de 9,2km et non 10km.
Côté organisation, un peu déçu, je m’attendais à bien mieux pour une telle épreuve. J’imagine que cette épreuve n’est pas forcément la bienvenue dans un lieu ultra touristique où notre présence sur les routes accentue le trafic déjà considérable autour du lac. Les routes sont donc très peu sécurisées et ce n’est pas toujours très sympa. Je pense que l’on pourrait également se passer du canal du Vassé sans intérêt sportif. Heureusement la beauté des lieux gomme tout cela.
Petite nouveauté encore jamais aperçue, un clavier numérique et une imprimante qui vous délivre dès la ligne d’arrivée franchie l’intégralité de votre performance sur un papier façon « ticket de caisse ». C’est très bien vu et vraiment pratique !
Reste maintenant à peaufiner tout cela pour le triathlon d’Aix les Bains le 11 Septembre 2016, à moins que je ne vienne intercaler un rendez-vous supplémentaire à la fin du mois d’Août.